On espère que les vins bios sont moins amers que les vignerons qui ont fait le choix de ce mode de production. L'assemblée générale du Syndicat des Vignerons Bios d'Aquitaine qui se déroulait près de Bordeaux, à Beychac-et-Caillau ,a en effet donné l'image d'une certaine aigreur de ces derniers en face, disons, d'un contexte qu'ils n'apprécient guère. Alain Rousset, le président-candidat du Conseil Régional d' Aquitaine, venu affronter la verve des viticulteurs verts sans l'assistance d'un chef de service armé d'éléments statistiques, a pu en faire l'expérience. A première vue, les acteurs de l'agriculture bio, y compris les viticulteurs, ne devraient pas trop avoir de raisons de mécontentement puisque le consommateur consomme, et que, malgré les lenteurs, la production se développe. Selon les chiffres communiqués par le Syndicat d'Aquitaine, les surfaces de vigne bios de cette région se sont accrues de plus de 23% en 2008. Elles représentent 3 763 ha- dont 1 537 en conversion- répartis sur 311 exploitations. De la sorte l'Aquitaine rassemble 13,3% des vignes bios de France. Organisés en syndicat, les vignerons bios ont considérablement développé les actions de promotion collective, avec un concours régional, la participation aux salons, un marché gourmand des vins bios...Mais sans doute le secteur n'échappe-t-il pas pour autant au marasme du marché du vin. Sur le fond, ces viticulteurs paraissent encore se sentir les mal aimés, et ils semblent avoir l'impression qu'on leur vole ce qui leur appartient. Ils sont en effet ces initiateurs, ces pionniers de l'agriculture biologique, les tenants de la pensée qui s'y rapporte. Or, il faut bien voir que les structures professionnelles "conventionnelles", comme des outils économiques, sont en train de s'approprier la démarche pour des raisons qui ne se rapportent pas seulement à la vocation. Les chambres d'agriculture , naguère, pour le moins très réservées à l'égard de l'agriculture biologique ,en font aujourd'hui une de leurs priorités.
Basculement ou récupération?
Alain Rousset voit cela par le côté positif de la lorgnette: pour lui le mouvement bio devrait se satisfaire d'un plus grand nombre d'adeptes. "Ce n'est pas une récupération, j'ai l'impression qu'il y a un basculement" a-t-il affirmé.
Cependant certains acteurs de la viticulture bio ont du mal à croire et à accepter que ceux qui, il n'y pas si longtemps, étaient les adversaires de cette forme de production adorent ce qu'ils ont brûlé, et qu'ils en sont devenus de bons professeurs. "C'est comme si on demandait aux cancres de diriger la classe!"a dit l'un d'entre eux. Les vignerons bios déplorent qu'une partie de la formation leur échappe et de ne pouvoir être mieux représentés dans les instances décisionnelles, notamment d'expérimentation. Ils ont l'impression aussi d'être moins aidés que leurs collègues d'autres régions ce qui au demeurant est faux. Il faut dire que la filière rassemble des hommes ou des femmes qui se font une certaine idée des choses, et que leur qualité principale n'est pas toujours la tolérance à l'égard de l'agriculture conventionnelle. On apprécie guère, par exemple, que tel leader évoque d'un côté l'intérêt du bio tout en considérant de l'autre "que le bio ne nourrira pas la planète"!
Venu pour écouter, Alain Rousset a entendu force remarque des ses interlocuteurs. Qui ne semblaient pas tous avoir compris les efforts de la région en faveur du secteur. Cela à travers l'interprofession ARBIO, ou encore dans le cadre du nouveau salon d'Agen (successeur du Sifel )cher à Alain Rousset, et qui sera axé sur l'agriculture biologique et les énergies renouvelables...
Cependant certains acteurs de la viticulture bio ont du mal à croire et à accepter que ceux qui, il n'y pas si longtemps, étaient les adversaires de cette forme de production adorent ce qu'ils ont brûlé, et qu'ils en sont devenus de bons professeurs. "C'est comme si on demandait aux cancres de diriger la classe!"a dit l'un d'entre eux. Les vignerons bios déplorent qu'une partie de la formation leur échappe et de ne pouvoir être mieux représentés dans les instances décisionnelles, notamment d'expérimentation. Ils ont l'impression aussi d'être moins aidés que leurs collègues d'autres régions ce qui au demeurant est faux. Il faut dire que la filière rassemble des hommes ou des femmes qui se font une certaine idée des choses, et que leur qualité principale n'est pas toujours la tolérance à l'égard de l'agriculture conventionnelle. On apprécie guère, par exemple, que tel leader évoque d'un côté l'intérêt du bio tout en considérant de l'autre "que le bio ne nourrira pas la planète"!
Venu pour écouter, Alain Rousset a entendu force remarque des ses interlocuteurs. Qui ne semblaient pas tous avoir compris les efforts de la région en faveur du secteur. Cela à travers l'interprofession ARBIO, ou encore dans le cadre du nouveau salon d'Agen (successeur du Sifel )cher à Alain Rousset, et qui sera axé sur l'agriculture biologique et les énergies renouvelables...