Ph Paysud
La région Nouvelle-Aquitaine est vaste et lorsque l'on tente de dresser le bilan et les perspectives de son agriculture, cela relève du pari difficile tant les filières y sont nombreuses et différentes selon les territoires. C'est pourtant à cette prouesse que s'est livrée la jeune chambre régionale d'agriculture de la Nouvelle-Aquitaine au cours d'une session qui se déroulait à Bordeaux Sciences Agro, avec une projection sur la conjoncture agricole. L'occasion de constater qu'elle est faite de "situations contrastées", mais que des perspectives s'offrent tout de même à elle.
Du tour d'horizon sur les productions on retiendra en premier lieu les conséquences du gel sur la viticulture d'où il ressort que la Gironde est la plus touchée avec des pertes de 45%. Mais les exportations se portent bien grâce à la Chine, de même que le marché du cognac. En grandes cultures il apparaît que les prix des céréales sont "déprimés par l'abondance mondiale".
Côté laitier l'heure est à la satisfaction pour le lait de chèvre. Concernant le lait de vache, il est constaté une baisse des livraisons (-9%) en 2016, ainsi q'une régression du nombre des producteurs dans le sud-ouest. Les prix payés aux producteurs de lait depuis le début de l'année "sont proches de la moyenne triennale" et il existe des perspectives de remontée. Marie-Henriette Gillet (Gironde) soulignait cependant que, jusqu'à présent, ces prix ne se redressent pas. Si le prix du beurre flambe, les industriels invoquent le marasme pour la poudre de lait....
10 MILLIONS DE CANARDS EN MOINS
En volailles de chair, on note une bonne situation économique dans le nord de la région. Mais la filière palmipèdes gras est sous le coup de l'influenza aviaire, de quatre mois de quarantaine, et d'une baisse d'un tiers de la production, soit 10 millions de canards en moins. Les cours seraient en hausse de 20% mais cela ne suffit pas à compenser la perte de revenu.
Du tour d'horizon sur les productions on retiendra en premier lieu les conséquences du gel sur la viticulture d'où il ressort que la Gironde est la plus touchée avec des pertes de 45%. Mais les exportations se portent bien grâce à la Chine, de même que le marché du cognac. En grandes cultures il apparaît que les prix des céréales sont "déprimés par l'abondance mondiale".
Côté laitier l'heure est à la satisfaction pour le lait de chèvre. Concernant le lait de vache, il est constaté une baisse des livraisons (-9%) en 2016, ainsi q'une régression du nombre des producteurs dans le sud-ouest. Les prix payés aux producteurs de lait depuis le début de l'année "sont proches de la moyenne triennale" et il existe des perspectives de remontée. Marie-Henriette Gillet (Gironde) soulignait cependant que, jusqu'à présent, ces prix ne se redressent pas. Si le prix du beurre flambe, les industriels invoquent le marasme pour la poudre de lait....
10 MILLIONS DE CANARDS EN MOINS
En volailles de chair, on note une bonne situation économique dans le nord de la région. Mais la filière palmipèdes gras est sous le coup de l'influenza aviaire, de quatre mois de quarantaine, et d'une baisse d'un tiers de la production, soit 10 millions de canards en moins. Les cours seraient en hausse de 20% mais cela ne suffit pas à compenser la perte de revenu.
Un tiers des producteurs de lait dans le rouge
Le contexte de la production qui se conjugue avec des éléments européens et mondiaux, n'est pas sans conséquence sur le revenu agricole. Ainsi la chambre régionale de Nouvelle-Aquitaine constate (étude Frank Michel):
-La part des exploitations à très bas revenu a doublé;
-Les disparités de revenu entre filières s'accentuent:
-Toutefois les revenus remontent mais demeurent à des niveaux très bas
-Les revenus agricoles décrochent par rapport aux revenus moyens des Français;
-Plus d'un tiers des producteurs de lait est dans le rouge
-En viande bovine la situation est plus contrastée, mais préoccupante...
Des éléments plus encourageants face à cette noirceur du tableau:la consommation alimentaire en forte croissance, le goût des consommateurs pour la qualité et l'approvisionnement de proximité. Selon l'étude on est cependant en présence d'une consommation "en sablier" avec un haut de gamme et un bas de gamme qui en forment respectivement le sommet et la base. Un constat qui inciterait plutôt à un développement multi-formes de production et de mise en marché...
G.G.
-La part des exploitations à très bas revenu a doublé;
-Les disparités de revenu entre filières s'accentuent:
-Toutefois les revenus remontent mais demeurent à des niveaux très bas
-Les revenus agricoles décrochent par rapport aux revenus moyens des Français;
-Plus d'un tiers des producteurs de lait est dans le rouge
-En viande bovine la situation est plus contrastée, mais préoccupante...
Des éléments plus encourageants face à cette noirceur du tableau:la consommation alimentaire en forte croissance, le goût des consommateurs pour la qualité et l'approvisionnement de proximité. Selon l'étude on est cependant en présence d'une consommation "en sablier" avec un haut de gamme et un bas de gamme qui en forment respectivement le sommet et la base. Un constat qui inciterait plutôt à un développement multi-formes de production et de mise en marché...
G.G.