La coopérative Périgord Tabac prête à rebondir

Les producteurs réunis au sein de Périgord tabac ont tenu leur assemblée générale annuelle vendredi 20 décembre dans la salle des fêtes de Bassillac et Auberoche (Dordogne) accueillis par J-L. Sudreau, représentant la mairie. Après une année 2019 très difficile, avec la fermeture de l’usine de transformation de Sarlat , une restructuration de la partie administrative, ainsi que des conditions climatiques peu favorables à la production, le président Laurent Testut se dit résolument optimiste pour l’avenir de la coopérative à condition de rechercher des mutualisations et de nouveaux planteurs.

Campagnes 2018 et 2019 – L’assemblée générale est l’occasion de faire le point sur l’activité au cours des deux dernières campagnes, deux années particulièrement éprouvantes pour les producteurs de tabac, notamment en raison des conditions climatiques calamiteuses et des nombreuses incertitudes des marchés. La Coopérative Périgord a également dû se réorganiser et procéder à des réductions d’effectif, mais recherche toujours de nouveaux producteurs pour maintenir son niveau de production et son chiffre d’affaire. Le partenariat historique avec « Alliance One » devait sécuriser l’approvisionnement de l’usine France Tabac de Sarlat qui avait quasiment doublé en 2018 via l’apport de tabacs allemands et polonais suite à la fermeture de l’usine de Karlsruhe (Allemagne) avec une promesse de trois ans. Mais cet accord a finalement pris fin plus tôt que prévu, conduisant Rémy Losser, Président de France Tabac d’annoncer un plan social et la fermeture de l’usine de Sarlat fin septembre 2019.

Malgré une année déroutante, notamment avec une Union des Coopératives (France Tabac) ne jouant plus son rôle fédérateur, chaque coopérative doit jouer sa propre carte. Si pour le tabac de type Virginie, les engagements ne varient pas et que le marché reste porteur, notamment avec l’entreprise Traditab (1637) basée à Tonneins, d’autres marchés de « niche » s’ouvrent pour les producteurs de Périgord tabac : Production de nicotine pour le « vapotage » avec une société Bordelaise, Burley pour «capes» de cigarillos, Burley de remplissage et du tabac « Broadleaf » pour des cigares. Les perspectives à 3 ans pour ces marchés sont très intéressantes. Et comme le souligne le Président Laurent Testut dans sa conclusion « à nous de jouer», car la coopérative a besoin de recruter de nouveaux producteurs pour satisfaire ces marchés prometteurs et rémunérateurs, des mutualisations seront indispensables avec les trois autres coopératives tabacoles du Sud de la France : Tabac Garonne Adour (TGA), Midi Tabac (Cahors) et la Dauphinoine (Sud-Est).
La filière tabacole reste résolument optimiste et positive malgré des évolutions nécessaires et des difficultés qui restent à surmonter. Les dirigeants et l’équipe de Périgord Tabac avec les producteurs sont prêts à relever le défi.
R.D.

Notre photo : de g à d : JL. Sudreau ; F. Marin, L. Testut, C. Labrusse, et G. Catinel, directrice de Périgord tabac devant les producteurs très attentifs sur leur avenir.