La critique est facile... vous connaissez la suite! Exprimons toute de même un ressenti. Ainsi, il faut tirer un coup de chapeau à Natalie Dessay pour son rôle de Violetta dans cette Traviata du Festival d'Aix-en-Provence. Pour son implication dans le personnage et son jeu de scène peut-être parfois même au peu trop fort comme quand elle tend la dive bouteille vers les cieux. Mais il y a à voir côté mise en scène. Nous sommes dans un Festival, et là, toutes les audaces sont permises. Mais au fait, y en-a-t-il de l'audace en ce cas? On serait plutôt tenté d'y voir de la simplicité, voire de la pauvreté. Une Traviata sans lustres, sans luxe, et sans clinquant, n'est pas une vraie Traviata. C'est cela :le metteur en scène Jean-François Sivadier nous propose, une Traviata dans un univers austère, voire pauvre malgré des coquelicots de fond à la Claude Monet. Et Natalie Dessay se dépense sans compter, mais à notre avis, avec une voix trop cristalline et colorée qui enlève de la rondeur et de la chair à l'expression de Violetta. Ce n'est pas de sa faute, elle est comme cela, et mieux dans d'autres rôles. De plus, dans la fosse, le London Symphony Orchestra, a du mal à trouver les accents "verdiens" qui ne sont pas dans sa culture. Mais le public d'Aix qui paye très cher ses places paraît heureux. Davantage que les authentiques fans de l'enfant de Roncole...
GG
La Traviata d'Aix-en-Provence était diffusée sur Arte samedi soir. Autres représentation à Aix les 18, 20, 22, 24 juillet
GG
La Traviata d'Aix-en-Provence était diffusée sur Arte samedi soir. Autres représentation à Aix les 18, 20, 22, 24 juillet