Hervé Le Treut, président du comité régional scientifique "AcclimaTerra" l'a souligné devant ce colloque "agriculture et changement climatique", si dans l'histoire de la planète on a connu des évolutions, les 40 dernières années marquent une rupture imputable aux gaz à effet de serre, et la hausse prévisible des températures conduit à anticiper, et concilier mesures d'atténuation de ces émissions et d'adaptation. Cette journée d'échange qui se déroulait dans la salle des sessions du Conseil régional à Bordeaux connaissait une participation record, preuve d'une prise de conscience générale. Mais elle démontrait aussi que nombre de structures s'intéressent au changement climatique, ce qui ramenait aux paroles introductives de Dominique Graciet, président de la chambre régionale d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine: "il y a beaucoup d'initiatives à regrouper".
Première région agricole d'Europe, première du monde pour les vins et spiritueux d'appellation, la grande région entend conserver son rang, et sous l'impulsion du Conseil régional, se prépare à ce réchauffement qui s'accompagnera de changements dans la répartition des chutes d'eau, de risques atmosphériques, de nouveaux parasites, etc. Le Bassin Adour-Garonne, déjà fort déficitaire en eau pourrait être confronté à des difficultés nouvelles, d'autant que sa population est appelée à s'accroître. C'est pourquoi un plan d'adaptation a été approuvé par ce Comité. Il prévoit de renforcer les économies d'eau, de "repenser les activités", mais aussi une stratégie de stockage et de transfert de l'eau. Au cours des débats on s'est bien gardé toutefois d'aborder le sujet tabou des lacs collinaires....
« PAS BESOIN D'ALLER FAIRE DU BORDEAUX EN ANGLETERRE! »
Ces quelques degrés de plus en 2050 conduisent l'agriculture à se tourner vers des productions adaptées, et la recherche agronomique à créer des variétés résistantes à la sécheresse, aux maladies et parasites. Tout n'est cependant pas négatif pour l'agriculture:elle peut jouer un rôle important en matière d'absorption du carbone. Et si en viticulture le réchauffement pose des problèmes pour le cognac (le cépage roi, l'Ugni Blanc, mûrit trop), à Bordeaux (on expérimente toutefois des nouveaux cépages et on se prépare à adapter les cahiers des charges des appellations) on voit plutôt ce réchauffement d'un bon oeil car il avance les dates de vendanges. "Ce n'est que du bonheur! s'est exclamé Philippe Bardet (CIVB). Nous nous adaptons à chaque millésime en agissant sur tous les tableaux. Nous continuerons à faire du bordeaux sans devoir aller le produire en Angleterre!"
Première région agricole d'Europe, première du monde pour les vins et spiritueux d'appellation, la grande région entend conserver son rang, et sous l'impulsion du Conseil régional, se prépare à ce réchauffement qui s'accompagnera de changements dans la répartition des chutes d'eau, de risques atmosphériques, de nouveaux parasites, etc. Le Bassin Adour-Garonne, déjà fort déficitaire en eau pourrait être confronté à des difficultés nouvelles, d'autant que sa population est appelée à s'accroître. C'est pourquoi un plan d'adaptation a été approuvé par ce Comité. Il prévoit de renforcer les économies d'eau, de "repenser les activités", mais aussi une stratégie de stockage et de transfert de l'eau. Au cours des débats on s'est bien gardé toutefois d'aborder le sujet tabou des lacs collinaires....
« PAS BESOIN D'ALLER FAIRE DU BORDEAUX EN ANGLETERRE! »
Ces quelques degrés de plus en 2050 conduisent l'agriculture à se tourner vers des productions adaptées, et la recherche agronomique à créer des variétés résistantes à la sécheresse, aux maladies et parasites. Tout n'est cependant pas négatif pour l'agriculture:elle peut jouer un rôle important en matière d'absorption du carbone. Et si en viticulture le réchauffement pose des problèmes pour le cognac (le cépage roi, l'Ugni Blanc, mûrit trop), à Bordeaux (on expérimente toutefois des nouveaux cépages et on se prépare à adapter les cahiers des charges des appellations) on voit plutôt ce réchauffement d'un bon oeil car il avance les dates de vendanges. "Ce n'est que du bonheur! s'est exclamé Philippe Bardet (CIVB). Nous nous adaptons à chaque millésime en agissant sur tous les tableaux. Nous continuerons à faire du bordeaux sans devoir aller le produire en Angleterre!"