M. Lhopiteau et l'ensemble Hémiole (Ph DR)
Comme le blues ou le gospel, le tango se complaît dans la religion et entre dans les églises. L'un des "coupables" en est un compositeur argentin contemporain, Martin Palmeri. A première vue on peut s'étonner de cette liberté, la musique du tango dansé évoquant une sensualité du corps que le catholicisme n'a jusqu'ici guère vénéré, alors, que le jazz (dans ses origines...) paraît exprimer la souffrance du corps sans doute, mais surtout de l'âme. Mais à y regarder de plus près, le tango semble lui- aussi issu de la communauté noire, sud-américaine, celle-là, et de l'esclavage. Mais il a intégré un apport européen, notamment venu d'Allemagne. A travers l'immigration et un instrument de musique qu'est le bandonéon. En tout cas Palmeri fait la démonstration que ses accents peuvent être mis au service de la foi et rejoindre la panoplie des messes des compositeurs classiques.
Michèle Lhopiteau-Dorfeuille musicologue, chef de choeur, qui dirige l'ensemble vocal Hémiole, fut pour sa part intriguée et enthousiasmée, lorsque, au hasard d'une master classe, elle entendit ces échos qui font la chair de poule dans dans une salle de répétition voisine. Répétition qui s'effectuait sous la direction du compositeur lui-même. Bien que n'aimant pas spécialement le tango, ce fut pour elle deux découvertes:un compositeur, dit-elle, fort sympathique, et une musique originale. Et elle revint au pays avec la ferme intention d'inscrire l'oeuvre au répertoire de l'ensemble vocal qu'elle dirige.
C'est aujourd'hui chose faite, et Michèle Lhopiteau confie qu'elle même et son groupe "ont eu un immense plaisir au cours des répétitions" à s'exercer dans les volutes de la célèbre musique argentine. Martin Palmeri, dont l'oeuvre a seulement été interprétée quelques fois en Europe, a failli venir lui-même s'installer au piano pour participer à ce qui sera une première en Aquitaine, mais des aspects pratiques l'en ont empêché.
Michèle Lhopiteau-Dorfeuille musicologue, chef de choeur, qui dirige l'ensemble vocal Hémiole, fut pour sa part intriguée et enthousiasmée, lorsque, au hasard d'une master classe, elle entendit ces échos qui font la chair de poule dans dans une salle de répétition voisine. Répétition qui s'effectuait sous la direction du compositeur lui-même. Bien que n'aimant pas spécialement le tango, ce fut pour elle deux découvertes:un compositeur, dit-elle, fort sympathique, et une musique originale. Et elle revint au pays avec la ferme intention d'inscrire l'oeuvre au répertoire de l'ensemble vocal qu'elle dirige.
C'est aujourd'hui chose faite, et Michèle Lhopiteau confie qu'elle même et son groupe "ont eu un immense plaisir au cours des répétitions" à s'exercer dans les volutes de la célèbre musique argentine. Martin Palmeri, dont l'oeuvre a seulement été interprétée quelques fois en Europe, a failli venir lui-même s'installer au piano pour participer à ce qui sera une première en Aquitaine, mais des aspects pratiques l'en ont empêché.
Trois représentations en Aquitaine
Martin Palmeri (Ph DR)
Michèle Lhopiteau souligne ce qu'a été l'apport du bandonéon au tango argentin. " Il est intéressant de savoir que ce Bandoneon, aujourd’hui si « latino-américain », a été inventé par un musicien allemand, Heinrich Band (qui lui a donné son nom), autour de 1840. Il a donc commencé sa carrière dans les temples luthériens allemands qui ne possédaient pas d’orgue. Introduit en Argentine, en même temps que le violon et la contrebasse, par les immigrants européens, le bandonéon devint, grâce à la maniabilité de son soufflet et à sa grande expressivité, l'instrument privilégié du tango". L'histoire de cet instrument montre donc qu'il a une origine religieuse, et qu'il n'y a aucun scandale à le faire revenir dans un lieu de culte.
Michèle Lhopiteau poursuit : "Après quelques polyphonies traditionnelles et sacrées - issues des différents cultes orthodoxe, catholique, brésilien et hébraïque - l’Ensemble Vocal « Hémiole »fera découvrir cette « Misatango » du compositeur argentin Martin Palmeri ; une oeuvre écrite en 1996, qui n’a jamais été chantée en Aquitaine et ne l’a été qu’une fois en France. Martin Palmeri, à la fois chef de choeur et arrangeur de tangos, a voulu combiner ses deux activités en écrivant pour voix mixtes une oeuvre polyphonique sacrée s’inspirant des rythmes et des harmonies de la musique de tango. Ce qui a donné une messe sublime, à la tonalité nettement tragique".
« Hémiole » sera accompagné par l’ensemble « Passion-tango » dirigé par France Desneulin, un groupe de musiciens professionnels spécialisé dans le répertoire classique argentin. L'indispensable bandonéon sera confié à Gilberto Pereyra,. Le rôle de mezzo-soprano solo reviendra à Nadine Gabard à Bordeaux, et Cécile Banquey pour les deux autres concerts.
La Misatango de Martin Palmeri, avec l'ensemble Hemiole sous la direction de Michèle Lhopiteau sera donnée :
-Mercredi 27 juin à 21 heures, en la Basilique St Seurin.
-Jeudi 28 juin à 21 h en l'église la Madeleine de Mont de Marsan
-Vendredi 28 juin à 21 h en l'église St Hélène de Hourtin
Un extrait de la Misa Tango de Palmeri en rubrique "Ecouter et Voir"
Michèle Lhopiteau poursuit : "Après quelques polyphonies traditionnelles et sacrées - issues des différents cultes orthodoxe, catholique, brésilien et hébraïque - l’Ensemble Vocal « Hémiole »fera découvrir cette « Misatango » du compositeur argentin Martin Palmeri ; une oeuvre écrite en 1996, qui n’a jamais été chantée en Aquitaine et ne l’a été qu’une fois en France. Martin Palmeri, à la fois chef de choeur et arrangeur de tangos, a voulu combiner ses deux activités en écrivant pour voix mixtes une oeuvre polyphonique sacrée s’inspirant des rythmes et des harmonies de la musique de tango. Ce qui a donné une messe sublime, à la tonalité nettement tragique".
« Hémiole » sera accompagné par l’ensemble « Passion-tango » dirigé par France Desneulin, un groupe de musiciens professionnels spécialisé dans le répertoire classique argentin. L'indispensable bandonéon sera confié à Gilberto Pereyra,. Le rôle de mezzo-soprano solo reviendra à Nadine Gabard à Bordeaux, et Cécile Banquey pour les deux autres concerts.
La Misatango de Martin Palmeri, avec l'ensemble Hemiole sous la direction de Michèle Lhopiteau sera donnée :
-Mercredi 27 juin à 21 heures, en la Basilique St Seurin.
-Jeudi 28 juin à 21 h en l'église la Madeleine de Mont de Marsan
-Vendredi 28 juin à 21 h en l'église St Hélène de Hourtin
- 13 euros en prévente (au 06-43-10-63-52), 18 euros à l’entrée, 6 euros pour les handicapés et les demandeurs d’emploi, gratuit pour les moins de 15 ans
Un extrait de la Misa Tango de Palmeri en rubrique "Ecouter et Voir"