La LGV Sud-Europe-Atlantique : sur les rails à petite vitesse

Le Comité de Pilotage (COPIL) chargé définir le tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) qui, depuis Bordeaux, doit, d'une part, relier le Pays Basque et le Pays Basque espagnol, et de l'autre, Toulouse, semble avoir tranché, du moins quant à l'implantation du "fuseau à 1000 mètres", mais en mettant quelque peu entre parenthèses les zones les plus sensibles Ce tracé, et le choix même de ce ferroviaire rapide, font en effet débat dans le grand sud-ouest, notamment au Pays Basque, à Agen ,et en Moyenne-Garonne. C'est sans doute au Pays Basque que les réticences sont les plus fortes. Le fond du problème est sans doute que ces lignes rapides sont d'abord conçues pour relier les grandes métropoles européennes, entre elles, et que les habitants de l'espace rural en sont réduits à regarder passer les trains.
Tout ne semble pas cependant définitivement arrêté. La préfecture d'Aquitaine indique que "sur une partie du projet en limite du Tarn -et- Garonne et de la Haute Garonne, plusieurs possibilités de fuseaux vont encore faire l’objet d’études comparatives et de concertation dans les semaines qui viennent. Un prochain COPIL examinera en mai les résultats de ces études. Il a également été demandé à RFF (Réseau Ferré de France) d’évaluer le coût des hypothèses retenues pour permettre au ministre de prendre sa décision.
Les fonctionnalités de ces lignes nouvelles ont été confirmées, en particulier les conditions de desserte des principales agglomérations, avec la réalisation de gares nouvelles à Montauban, Mont de Marsan et à Agen."

La préfecture explique aussi que la création de lignes nouvelles va entraîner la modernisation et l'agrandissement des gares actuelles. Elle ajoute:" le développement de services régionaux à grande vitesse (SR GV), utilisant les lignes notamment en Aquitaine, va s’accompagner de la création de haltes ferroviaires dédiées à ces services comme dans le sud Gironde, sur la côte landaise, et éventuellement à
proximité de Tartas. Ainsi, la réalisation de ces lignes nouvelles permettra d’assurer une complémentarité entre les TGV, les TER et les services régionaux à grande vitesse pour desservir au mieux les territoires,
et dans tous les cas, la connexion avec le réseau des TER devra être assurée. Des études complémentaires seront effectuées dans le secteur de Montauban et sur le nord de la Haute Garonne à la demande des collectivités concernées afin d’apprécier la faisabilité et l’opportunité de fuseaux alternatifs à celui qui a été proposé jusqu’ici, et permettre une concertation complémentaire sur ce secteur. Les résultats seront connus avant l’été.
"En outre, le COPIL a demandé à RFF d’approfondir, avec une attention particulière la traversée du Pays Basque, et des études et concertations complémentaires seront menés sur le fuseau retenu afin de prendre en compte au maximum la questions d’environnement et de paysage, conformément aux orientations qui ont été fixées au niveau du Président de la République et du Premier Ministre.
"D’une manière générale, le COPIL a insisté sur l’importance des conditions de mise au point de ces tracés que ce soit, en terme de concertation en associant à cette phase d’étude les populations concernées, ou en terme d’insertion environnementale dans les secteurs les plus sensibles comme les périphéries d’agglomération, les milieux naturels protégés, les secteurs viticoles ou les zones accidentées et des paysages sensibles comme au Pays Basque, et dans certaines parties de la vallée de la Garonne.
"Le COPIL a été informé de l’avancement de l’étude d’amélioration de la desserte ferroviaire du
Béarn et de la Bigorre. Les scénarios envisagés font actuellement l’objet d’études comparatives approfondies qui devraient permettre de retenir une option avant l’été 2010 qui viendra s’intégrer dans la réalisation des GPSO (Grands Projets du Sud-Ouest)".