Lorsqu’il apparaît au cours du Xe siècle, l’occitan ou langue d’oc n’a pas de nom spécifique. Il acquiert son identité en tant que langue littéraire écrite à partir de XIIe siècle, époque où les troubadours vont commencer à la rendre illustre dans toutes les cours d’Europe. L’occitan s’impose alors, se pare de toute sa légitimité au point de remplacer le latin comme langue administrative et juridique. C’est également en occitan que sont écrits les documents scientifiques et techniques, les traités spécialisés de médecine, alchimie, botanique, mais aussi des encyclopédies qui font le tour des connaissances de l’époque.Les croisades ont affaibli la civilisation des troubadours jusqu’à la sacrifier. Dans d’ultimes sursauts de survie, l’occitan renaîtra et continuera à s’exprimer dans une société de plus en plus influencée par le français, avec l’appui des poètes qui choisissent d’écrire dans cette langue à qui ils veulent rendre sa place et sa dignité. à l’occitanisme militant qui essaie de compenser les conséquences négatives de la marginalisation linguistique, l’occitan est toujours vivant. De nombreuses initiatives en Gironde aujourd’hui concourent efficacement à la protection, à la connaissance, au développement de ce patrimoine culturel linguistique.
Exposition de documents anciens, manuscrits, archives de la parole du 26 novembre 2011 au 29 février 2012, aux Archives départementales de la Gironde,72 -78, Cours Balguerie-Stuttenberg à Bordeaux.
Exposition de documents anciens, manuscrits, archives de la parole du 26 novembre 2011 au 29 février 2012, aux Archives départementales de la Gironde,72 -78, Cours Balguerie-Stuttenberg à Bordeaux.