Les dirigeants de LISEA au Club de la Presse de Bordeaux (Ph Paysud)
A 545 jours de l'ouverture de la ligne à grande vitesse Parsi-Tours-Bordeaux, les dirigeants du concessionnaire LISEA (société d'actionnaires autour de Vinci) n'ont pas affiché une très grande sérénité au cours d'une conférence de presse, à Bordeaux, pour ce qui est des financements. Sans pour autant sombrer dans le pessimisme. Ils ont observé une certaine prudence si ce n'est un certain flou pour ce qui est de la situation financière, et estimé "que les problèmes de fond ne sont pas résolus". C'est la rentabilité de l'exploitation de la ligne qui est en cause.
Le concessionnaire a été échaudé côté financement des travaux à la fin de 2015 alors que les banques menaçaient de ne pas payer. En fait, si on a bien compris, les collectivités ayant donné leur accord au financement se faisaient tirer l'oreille en raison des perspectives de desserte, et de l'avis de la SNCF prévoyant un déficit d'exploitation (150 à 200 millions d'€ par an) de cette ligne qui doit mettre-pour les trains les plus rapides- Bordeaux à 2H05 de Paris. Les engagements ont finalement été tenus, mais il importe qu'il le soient pour la suite.
Le contexte porte cependant à s'interroger sur le bien fondé de la formule public-privé. C'est en effet SNCF réseau qui en 2011, a concédé à LISEA, pour une durée de 50 ans, la mission de "financer, de concevoir,construire, exploiter et maintenir" cette ligne de 340 km . La conception et la construction sont revenues à groupement d'entreprises autour de Vinci. Un investissement public-privé de près de 8 milliards d'euros, avec 50% de financements publics. Quant au fonctionnement, jusqu'en 2061,toutes les entreprises qui feront circuler des trains sur cette ligne, verseront une redevance à LISEA. Ainsi la SNCF prévoit de faire circuler des convois de grande capacité, alors que LISEA préfère un plus grand nombre de trajets. Les pouvoirs publics ont tranché pour 16,5 trajets par jour, mais LISEA voudrait au moins 19.
Le concessionnaire a été échaudé côté financement des travaux à la fin de 2015 alors que les banques menaçaient de ne pas payer. En fait, si on a bien compris, les collectivités ayant donné leur accord au financement se faisaient tirer l'oreille en raison des perspectives de desserte, et de l'avis de la SNCF prévoyant un déficit d'exploitation (150 à 200 millions d'€ par an) de cette ligne qui doit mettre-pour les trains les plus rapides- Bordeaux à 2H05 de Paris. Les engagements ont finalement été tenus, mais il importe qu'il le soient pour la suite.
Le contexte porte cependant à s'interroger sur le bien fondé de la formule public-privé. C'est en effet SNCF réseau qui en 2011, a concédé à LISEA, pour une durée de 50 ans, la mission de "financer, de concevoir,construire, exploiter et maintenir" cette ligne de 340 km . La conception et la construction sont revenues à groupement d'entreprises autour de Vinci. Un investissement public-privé de près de 8 milliards d'euros, avec 50% de financements publics. Quant au fonctionnement, jusqu'en 2061,toutes les entreprises qui feront circuler des trains sur cette ligne, verseront une redevance à LISEA. Ainsi la SNCF prévoit de faire circuler des convois de grande capacité, alors que LISEA préfère un plus grand nombre de trajets. Les pouvoirs publics ont tranché pour 16,5 trajets par jour, mais LISEA voudrait au moins 19.
20 millions de passagers espérés
L'angoisse financière devant les factures à payer tous les mois n'a pas empêché que les travaux soient rondement menés. Le président de LISEA Laurent Cavrois, a souligné que la pose des rails s'est achevée à la fin 2015. 340 km en un an, c'est une belle performance. Les essais de TGV vont être effectués en cette année 2016. Et alors que le contrat prévoit une ouverture de la LGV au plus tard au 31 juillet 2017, le lancement pourra être avancé au début juillet.
LISEA qui est aussi l'exploitant a donc besoin que la ligne "marche". Les prévisions initiales sont de 17 millions de passagers par an, mais LISEA met la barre à 20 millions. Selon ses responsables, le potentiel de voyageurs se trouve dans les grandes villes que sont Paris, Bordeaux, Londres,Bruxelles, mais aussi Toulouse qui serait notablement rapprochée de Paris. Ce qui serait encore plus sensible avec la ligne GPSO. LISEA espère pouvoir détourner largement les actuels clients des navettes aériennes vers le chemin de fer. Aujourd'hui LISEA estime que le service annoncé est insuffisant "et que le modèle économique n'est pas assuré".
En tout cas, la LGV Bordeaux-Paris a un impact considérable sur l'économie et l'emploi. 2500 personnes y travaillent encore. Il y a peu elles étaient 9000 selon Laurent Cavrois.
LISEA qui est aussi l'exploitant a donc besoin que la ligne "marche". Les prévisions initiales sont de 17 millions de passagers par an, mais LISEA met la barre à 20 millions. Selon ses responsables, le potentiel de voyageurs se trouve dans les grandes villes que sont Paris, Bordeaux, Londres,Bruxelles, mais aussi Toulouse qui serait notablement rapprochée de Paris. Ce qui serait encore plus sensible avec la ligne GPSO. LISEA espère pouvoir détourner largement les actuels clients des navettes aériennes vers le chemin de fer. Aujourd'hui LISEA estime que le service annoncé est insuffisant "et que le modèle économique n'est pas assuré".
En tout cas, la LGV Bordeaux-Paris a un impact considérable sur l'économie et l'emploi. 2500 personnes y travaillent encore. Il y a peu elles étaient 9000 selon Laurent Cavrois.