L'agroalimentaire cherche un second souffle

Cette conférence proposée par PwC (cabinet d'envergure mondiale, spécialisé dans l'audit, l'expertise et le conseil) et la région Aquitaine (en salle plénière) n'a sans doute pas connu le succès escompté. Parmi les participants, peu de représentants des entreprises de l'agroalimentaire, bien que le dit cabinet se soit déjà mis en ordre de marche en vue de la grande région. C'était pourtant l'agroalimentaire, en particulier, dans son volet industriel, qui était à l'ordre du jour. Un secteur particulièrement important pour l'emploi et l'économie des régions. Jean-Pierre Raynaud, vice-président de l'actuelle Aquitaine, l'a souligné dans son introduction. Un CA agri et agro de 14 milliards d'euros, 110 000 emplois.... Et comme le dira plus tard Alain Rousset, une spécificité: les produits sous signes de qualité. Un aspect du dossier que les stratèges de PwC, le regard fixé sur la globalisation, semblent cependant peu prendre en compte.
L'agroalimentaire français, longtemps en vue au stade mondial avec une place de 2e exportateur, subit une perte de dynamisme, et se retrouve au 5e rang. L'heure est donc venue pour les entreprises, ainsi que pour les collectivités et l'Etat, de stopper une sorte de descente aux enfers. Objectif difficile dans une France et une UE à la croissance atone. Pour les experts de PwC, il faut regarder là où elle se trouve, ou se trouvera, cette croissance: l'Asie et l'Afrique. Concernant les entreprises, le cabinet conseille une stratégie en six volets, parmi lesquels l'innovation, dans le sens le plus large du terme, occupe une grande place. Le témoignage du représentant du "biscuitier" Poult, groupe qui a étendu la nouveauté jusque dans la gestion du personnel, en a apporté le témoignage.

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