B.Gendreau, A. Rousset, G.You (Ph Paysud)
"La région Aquitaine n'entend pas se substituer à l'Etat pour venir en aide à l'agriculture, mais pour autant elle ne se défaussera pas". C'est ce qu'ont répété Alain Rousset et ses collaborateurs au cours des deux conférences qui se déroulaient à l'Hôtel de Région à Bordeaux, ce lundi, l'une sur la viticulture, et l'autre sur la crise laitière. Dans un premier temps c'est Béatrice Gendreau, vice-présidente chargée de l'agriculture, assistée de Michel Chanut, qui a rencontré la presse pour un compte rendu de la séance viticole du matin, et pour la présentation de la conférence laitière qui devait suivre. Les deux rencontres -qui seront suivies dans les semaines qui viennent par des conférences sur d'autres thèmes-notamment sur la viande et les fruits et légumes- auront eu au moins le mérite de permettre un utile état des lieux, en particulier dans le secteur laitier grâce à un exposé très complet de Gérard You, de l'Institut de l'Elevage. A la veille des annonces attendues sur l'agriculture de Nicolas Sarkozy, les dirigeants aquitains ne pouvaient guère que se cantonner sur des principes et attendre le contenu du plan élyséen pour caler leur éventuelle intervention. Ce qui est sûr c'est que la Région soutiendra par divers moyens les filières en difficulté, et que la part du budget consacrée à l'agriculture dans le budget régional sera accrue "de façon significative". Le contribuable aquitain ne devra pas pour autant mettre davantage la main à la poche, le financement des interventions devant s'effectuer au niveau des choix budgétaires et des arbitrages.
Un plan agricole aquitain
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ces réunions précèdent la session budgétaire du Conseil Régional d'Aquitaine qui doit avoir lieu le 14 décembre. Les interventions en faveur de l'agriculture sont ainsi appelées à être renforcées, mais Béatrice Gendreau n'en a pas moins remarqué "qu'il n'est pas certain qu'à l'avenir, avec la réforme fiscale annoncée, cela puisse continuer". Que ce soit en viticulture ou en production laitière, le soutien dont la forme reste à déterminer concernera les volets conjoncturels et structurels. En viticulture, il pourra s'agir d'incitation au regroupement, à l'organisation du marché, à la promotion collective, à la réduction des intrants, ou de soutien aux investissements.Un programme de promotion des vins dans les pays tiers est également en préparation avec l'APRA (Association Aquitaine de Promotion Agroalimentaire).
En ce qui concerne le lait, Alain Rousset a déclaré en ouvrant la conférence "qu'il n'est pas convenable de laisser perdurer une telle situation". Il a remarqué aussi à propos de la politique européenne "que ce sont les Etats qui conçoivent la politique agricole et non pas la Commission" avant de confirmer que la Région interviendra "comme partenaire, voire incitatrice". Pour l'Aquitaine l'enjeu est important car dans le cadre d'un scénario d'aggravation de la crise, de disparition des quotas, de libéralisation de la concurrence entre producteurs et entre pays, le sud-ouest peut perdre la production laitière avec de lourdes conséquences sur le tissu rural et l'emploi. La Région n'en veut pas moins amortir les effets de la crise, et élaborer avec la profession des objectifs à long terme, avec notamment l'encouragement à la production "bio". Il est à noter d'ailleurs que le Conseil Régional et la Chambre Régionale d'Agriculture vont travailler ensemble à l'élaboration d'un plan agricole aquitain.
En ce qui concerne le lait, Alain Rousset a déclaré en ouvrant la conférence "qu'il n'est pas convenable de laisser perdurer une telle situation". Il a remarqué aussi à propos de la politique européenne "que ce sont les Etats qui conçoivent la politique agricole et non pas la Commission" avant de confirmer que la Région interviendra "comme partenaire, voire incitatrice". Pour l'Aquitaine l'enjeu est important car dans le cadre d'un scénario d'aggravation de la crise, de disparition des quotas, de libéralisation de la concurrence entre producteurs et entre pays, le sud-ouest peut perdre la production laitière avec de lourdes conséquences sur le tissu rural et l'emploi. La Région n'en veut pas moins amortir les effets de la crise, et élaborer avec la profession des objectifs à long terme, avec notamment l'encouragement à la production "bio". Il est à noter d'ailleurs que le Conseil Régional et la Chambre Régionale d'Agriculture vont travailler ensemble à l'élaboration d'un plan agricole aquitain.