On pourrait appeler cette pièce monumentale "le requiem héroïque" d'Hector Berlioz, tant elle exige en dimension vocale et musicale. Des cuivres placés en quatre coins de salle, n'est pas chose si courante, et cela l'était encore moins en 1837, lorsque le compositeur termina son oeuvre destinée au départ à commémorer la révolution de 1830, mais dont la première servit finalement à honorer les soldats morts lors de la prise de Constantine. Cela n'a pas supprimé pour autant ce côté musical "révolutionnaire" qui s'exprime dans la construction orchestrale, et dans l'organisation de l'ensemble. Berlioz, comme l'a rappelé Daniel Chrétien, président de Polifonia, en rendant hommage à Eliane Lavail -dont on fêtait le jubilé-ainsi qu'à son compositeur fétiche, "est l'inventeur de l'orchestre". On admire les savantes utilisations de tous les instruments. Il eut pu ajouter qu'il avait aussi découvert la stéréo avant l'heure:un tel espacement des cuivres apportant un relief exceptionnel à la musique.
Accoutumée des défis, et constamment soucieuse de la perfection, Eliane Lavail avait voulu respecter la volonté d'Hector Berlioz, et mobiliser un millier d'exécutants. Elle y est parvenue en réunissant les choeurs d'Aquitaine dont les directeurs (trices) sont ses anciens élèves, dans cette salle tout de même un peu froide, et moins propice à la spiritualité et au sacré que les ogives d'une cathédrale. Mais il est vrai que même Saint-André eut été trop étroite pour loger 1 000 choristes ou musiciens et 3 000 spectateurs.
L'évènement avait en effet fortement mobilisé. Le succès a donc été au rendez-vous, et le public a ovationné Eliane Lavail qui, une fois de plus, a démontré ses grands talents de chef de choeur et d'orchestre, et a su dominer cette grande troupe. Des applaudissements à partager avec le ténor Stalisnas de Barbeyrac, et l'impressionnant mur de choristes, l'orchestre Aquitaine Hauts de Garonne et Stéphane Rougier, ainsi qu'avec la Musique des Forces aériennes de Bordeaux qui avait donné de son côté deux autres compositions de Berlioz (extraits de Benvenuto Cellini et de la Damnation de Faust) en lever de rideau.en plus de sa contribution au Requiem.
G.G.
L'interview vidéo d'Eliane Lavail
Accoutumée des défis, et constamment soucieuse de la perfection, Eliane Lavail avait voulu respecter la volonté d'Hector Berlioz, et mobiliser un millier d'exécutants. Elle y est parvenue en réunissant les choeurs d'Aquitaine dont les directeurs (trices) sont ses anciens élèves, dans cette salle tout de même un peu froide, et moins propice à la spiritualité et au sacré que les ogives d'une cathédrale. Mais il est vrai que même Saint-André eut été trop étroite pour loger 1 000 choristes ou musiciens et 3 000 spectateurs.
L'évènement avait en effet fortement mobilisé. Le succès a donc été au rendez-vous, et le public a ovationné Eliane Lavail qui, une fois de plus, a démontré ses grands talents de chef de choeur et d'orchestre, et a su dominer cette grande troupe. Des applaudissements à partager avec le ténor Stalisnas de Barbeyrac, et l'impressionnant mur de choristes, l'orchestre Aquitaine Hauts de Garonne et Stéphane Rougier, ainsi qu'avec la Musique des Forces aériennes de Bordeaux qui avait donné de son côté deux autres compositions de Berlioz (extraits de Benvenuto Cellini et de la Damnation de Faust) en lever de rideau.en plus de sa contribution au Requiem.
G.G.
L'interview vidéo d'Eliane Lavail