Immobilier:le regard de la Centrale de financement

La Centrale de Financement vient de faire le point par la voix de son président Sylvain Lefèvre sur la situation du crédit immobilier et sur l'évolution d'un marché sous le coup des confinements et de la crise sanitaire. C'est après un début d'année 2020 dans de bonnes conditions que des effets ont été constatés. Le crédit immobilier s'est aussi trouvé sous le coup des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière limitant le taux d'endettement à 33%. On a pas pour autant assisté à une chute des prix, nombre de vendeurs ayant retiré leurs biens de la vente dans l'attente de jours meilleurs ce qui soutient le marché. Des biens plus éloignés des grandes agglomérations trouvent maintenant preneurs, ce qui peut néanmoins interroger en cas de fin de crise. Les plans de financement des acquisitions sont souvent construits avec des solutions d'apport familiales, d'autant que les banques affichent une attitude prudente. Néanmoins les bas taux portent le marché et incitent à renégocier les prêts.
En 2020 980 000 transactions immobilières ont été enregistrées, soit une baisse de 25% par rapport à 2019 tandis que le montant d'apport moyen des emprunteurs s'est accru de 22,63%. On assiste également à la présence d'emprunteurs plus aisés. Mais les acquisitions portent pour une grande part (86%) sur la résidence principale. On note aussi un accroissement de 2,2% des femmes "mono-emprunteurs".
Les perspectives pour 2021 ne sont pas si noires en raison de la demande, mais celle-ci évolue vers la recherche "plus digitale" axée sur des biens confortables et adaptés au télé-travail et dotés d'un espace vert.
Pour sa part la Centrale de Financement enregistre une production en baisse en 2020 (4,7M€ contre 5,3) mais se confirme en bonne santé avec 1000 collaborateurs, 195 agences et 25 ouvertures.