Gironde: Philippe Madrelle prône la rigueur dans le budget du département

L'intermède estival n'est pas si long au point de faire oublier les dossiers en chantier, ou les démarches politiques des uns et des autres. Mais la vieille tradition se porte bien: début septembre chacun y va de sa conférence de presse de rentrée. En Gironde, c'était, ce jour, celle du sénateur président du Conseil général Philippe Madrelle. Suivront , dans les jours prochains, celles d'Alain Rousset, d'Alain Juppé, et d'autres...
Le ton a changé du côté du président du Conseil général de la Gironde: l'espoir et l'attente, dans laquelle pointe peut-être un peu d'impatience, ont remplacé la critique acerbe du sarkozysme. Cette attente Philippe Madrelle l'a d'abord exprimée à propos de la décentralisation qui doit faire l'objet d'état généraux les 4 et 5 octobre à Paris. Des réunions préliminaires des élus locaux sont programmées, et pour la Gironde, ce sera le 29 septembre à Libourne. "Toutes ces réflexions, analyses viendront nourrir le travail du Gouvernement sur la démocratie locale. Un chantier urgent dans une période où les collectivités sont en grande difficulté" a notamment souligné Philippe Madrelle.. Les difficultés financières ne se sont pas en effet évanouies avec le changement de majorité. "Comme toutes les collectivités nous sommes touchés de plein fouet par la crise et les nombreuses réformes passées qui nous ont mis dans l’impasse" a ajouté le président du Conseil général. Il a souligné que cela conduit à faire des choix et à "prioriser "les dépenses, à mener une gestion extrêmement rigoureuse, à ralentir la capacité d'emprunt. Cela d'autant plus que la réforme fiscale a réduit les ressources. Néanmoins une réforme de la fiscalité en faveur des départements susceptible d'aider au financement des allocations sociales et attendue.

Philippe Madrelle attend également beaucoup de la création d'une banque publique d’investissement local qui, espère -t-il, "donnera un peu de souffle aux collectivités". Mais la rigueur ne va pas moins s'installer dans la gestion départementale.
"Dans ces circonstances, nous envisageons un budget 2013 particulièrement rigoureux avec une modération de l’emprunt à 2/3 de nos investissements et un souci constant du maintien de notre capacité d’autofinancement. Cela passera en 2013, comme en 2012, par une baisse de nos dépenses de fonctionnement pour arriver à maintenir le niveau d’investissement correct pour l’économie girondine. Pour cela, nous devons contenir au maximum nos dépenses sociales et faire des efforts de solidarité avec tous nos partenaires, tout en réalisant les investissements nécessaires notamment dans le domaine des collèges, avec un souci constant, bien sûr, de rationaliser, de dépenser au mieux et au plus juste."
Philippe Madrelle a précisément fait le point sur les investissements en cours dans ce domaine évoquant notamment la "livraison" des collèges de Hourtin et Bruges. Sont en cours de travaux, le nouveau collège de LACANAU qui ouvrira ses portes à la rentrée 2013, la reconstruction du collège Montaigne à LORMONT qui sera achevée au cours du deuxième trimestre 2013 et la réhabilitation de la salle de sport du collège Noës à PESSAC dont la mise à disposition doit intervenir au cours du dernier trimestre 2012. En cours également l’extension de la demi-pension du collège Saint-André à Bordeaux, qui s’achèvera aux vacances de Toussaint 2012.
Le président du Conseil général a par ailleurs évoqué les projets de création d'espace numérique dans les collèges, et fait le point sur la nouvelle organisation des transports. "C'est un sujet phare de cette rentrée en Gironde avec la mise en place du nouveau réseau TransGironde et du tarif unique. C’est une décision que j’ai impulsée et que je suis ravi de voir concrétisée aujourd’hui...."