Ph Paysud
La politique de cohésion européenne. Nous sommes là en plein jargon technocratique bruxellois, un jargon qui n'est pas fait pour sortir le commun des mortels de cet euroscepticisme qui inquiète le président de l'ARF Alain Rousset. On pourrait tout simplement parler d'aide au développement des régions défavorisées. Mais, puisque l'on peut faire compliqué, on en rajoute encore en greffant des références au PIB (Produit Intérieur Brut)...Bref, pour essayer d'y comprendre quelque chose, il faut dire que c'est du soutien financier de l'Europe dont il s'agit au cours de cette période critique 2014-2020. L'UE a accueilli, rappelons-le, de nouveaux pays membres qui ne roulent pas sur l'or, et qui ont donc davantage besoin d'aides que les autres.
Logiquement il faudrait donc accroître le budget communautaire pour soutenir leur développement sans pénaliser celui des premiers venus, comme les régions espagnoles et françaises. Mais nous sommes en période d'austérité et les gouvernements nationaux, aux prises avec les déficits abyssaux (qui pour les eurosceptiques découlent au moins en partie de la politique européenne) ne sont guère portés à jeter l'argent par les fenêtres. La France a même demandé que l'Europe s'applique les mêmes règles d'austérité que les Etats. En tout cas, un certain nombre de régions se sont émues des risques encourus en matière de financements. Pour tenter de ne pas les pénaliser, la création d'une troisième catégorie de régions éligibles dites "intermédiaires" et " dont le PIB par habitant est compris entre 75 et 90% de la moyenne nationale" est programmée.
Logiquement il faudrait donc accroître le budget communautaire pour soutenir leur développement sans pénaliser celui des premiers venus, comme les régions espagnoles et françaises. Mais nous sommes en période d'austérité et les gouvernements nationaux, aux prises avec les déficits abyssaux (qui pour les eurosceptiques découlent au moins en partie de la politique européenne) ne sont guère portés à jeter l'argent par les fenêtres. La France a même demandé que l'Europe s'applique les mêmes règles d'austérité que les Etats. En tout cas, un certain nombre de régions se sont émues des risques encourus en matière de financements. Pour tenter de ne pas les pénaliser, la création d'une troisième catégorie de régions éligibles dites "intermédiaires" et " dont le PIB par habitant est compris entre 75 et 90% de la moyenne nationale" est programmée.
Hahn rassure
Tirant la leçon du séminaire sur la politique de cohésion européenne organisé à Bordeaux par l'ARF avec la participation du commissaire européen à la politique régionale Johannes Hahn, Alain Rousset a noté une garantie pour les régions et pour l'Aquitaine, soulignant également que le budget consacré à ce programme sera globalement maintenu, puisque se situant à 336 milliards d'euros. Le président de l'ARF n'en plaide pas moins pour un renforcement du budget européen et "pour une Europe qui se rapproche des citoyens ". A ses yeux, cela implique aussi que que les régions gèrent à elles seules la totalité des fonds européens. La cogestion avec l'Etat n'est pas, selon lui, un exemple d'efficacité. L'ARF se réjouit de la création d'une catégorie de régions de transitions, mais dénonce la volonté "du gouvernement français de conditionner la politique de cohésion au respect des règles de stabilité".
Alain Rousset ne semble pas craindre pour l'Aquitaine. Mais, comme on demandait au commissaire Johannes Hahn si les régions françaises ne risquent pas d'être pénalisées par les soutiens aux pays pauvres nouveaux membres de l'UE, il n'a pas démenti cette perspective, mais a souligné que les deux tiers des exportations étant intra-communautaires, nos régions allaient bénéficier d'un gros potentiel de croissance en investissant judicieusement dans ces pays....
Dans le communiqué final l'ARF affirme la volonté des régions de demeurer vigilantes. Cela risque de ne pas être inutile!
Gilbert Garrouty
Notre photo: Conférence de presse à Bordeaux. Au micro Alain Rousset;à sa doite le commissaire Hahn, et sa gauche Alain Lamaassoure (Ph Paysud)
Alain Rousset ne semble pas craindre pour l'Aquitaine. Mais, comme on demandait au commissaire Johannes Hahn si les régions françaises ne risquent pas d'être pénalisées par les soutiens aux pays pauvres nouveaux membres de l'UE, il n'a pas démenti cette perspective, mais a souligné que les deux tiers des exportations étant intra-communautaires, nos régions allaient bénéficier d'un gros potentiel de croissance en investissant judicieusement dans ces pays....
Dans le communiqué final l'ARF affirme la volonté des régions de demeurer vigilantes. Cela risque de ne pas être inutile!
Gilbert Garrouty
Notre photo: Conférence de presse à Bordeaux. Au micro Alain Rousset;à sa doite le commissaire Hahn, et sa gauche Alain Lamaassoure (Ph Paysud)