La crise économique qui se double d'une crise agricole n'est pas sans conséquences pour les groupes coopératifs, même les plus gros. C'est ce qui est apparu à l'occasion de l'assemblée générale d'Euralis Vigne qui se déroulait dans un château de l'Entre-deux-Mers, à Saint-Germain-du Puch, en Gironde. Christian Pées, président du groupe pallois et Pierre Couderc, directeur général, ont rappelé l'aspect médiocre de l'exercice 2008-2009, mais indiqué que la première partie de l'exercice en cours est plus satisfaisante, en particulier pour la branche foie gras (Euralis Gastronomie) en raison d'un marché de fin d'année satisfaisant. Joël Bonneau, président d'Euralis Vigne, rappelait de son côté les difficultés spécifiques à la viticulture, et notait que le fait d'être adossé à un groupe important en limite heureusement les conséquences pour la filiale.
Mais le plat de résistance de cette réunion se situait du côté des changements de pratiques qui sont imposés à la viticulture par le Grenelle de l'Environnement avec l'objectif de réduction de 50% du volume des pesticides agricoles. "L'agriculture ne peut être durable que si elle est viable" observait cependant et non sans raison, Joël Bonneau.
MOINS 35% EN MOYENNE
Au cours d'un débat sur le sujet (le Plan Ecophyto) animé par Philippe Abram, et auquel participaient Nicolas Aveline, Marc Raynal (Institut Français de la Vigne et du Vin), Etienne Laveau (Chambre d'agriculture de la Gironde), il est apparu que l'objectif n'est pas facile à atteindre si on veut conserver la même productivité. Un programme d'essais indique toutefois que l'on arrive à 35% de réduction en moyenne. Une baisse de 50% serait seulement possible les années peu "maladives". A moins de disposer de matériel végétal résistant, ce que pourraient , par exemple, apporter les OGM! En attendant, le métier de viticulteur devra changer. Il devra disposer d'information plus précises sur les attaques de maladies, les moments de traitement, sur la façon de les appliquer, etc. Un conseil qui pourra être apporté par des formules clé en main, mais qui ne seront pas sans coût. Il peut aussi se convertir au bio, une perspective qui n'est pas encore perçue comme très sécurisante en matière de résultats et de revenu. On parle aussi de recours aux SDN (Stimulateurs de Défenses Naturelles) qui agiraient comme une sorte de vaccination de la vigne. Cependant si les résultats d'essais sont satisfaisants en laboratoire, il n'en est pas de même dans le milieu naturel. Il ne suffit pas en agriculture de dire "il n'y a qu'à"!...
Mais le plat de résistance de cette réunion se situait du côté des changements de pratiques qui sont imposés à la viticulture par le Grenelle de l'Environnement avec l'objectif de réduction de 50% du volume des pesticides agricoles. "L'agriculture ne peut être durable que si elle est viable" observait cependant et non sans raison, Joël Bonneau.
MOINS 35% EN MOYENNE
Au cours d'un débat sur le sujet (le Plan Ecophyto) animé par Philippe Abram, et auquel participaient Nicolas Aveline, Marc Raynal (Institut Français de la Vigne et du Vin), Etienne Laveau (Chambre d'agriculture de la Gironde), il est apparu que l'objectif n'est pas facile à atteindre si on veut conserver la même productivité. Un programme d'essais indique toutefois que l'on arrive à 35% de réduction en moyenne. Une baisse de 50% serait seulement possible les années peu "maladives". A moins de disposer de matériel végétal résistant, ce que pourraient , par exemple, apporter les OGM! En attendant, le métier de viticulteur devra changer. Il devra disposer d'information plus précises sur les attaques de maladies, les moments de traitement, sur la façon de les appliquer, etc. Un conseil qui pourra être apporté par des formules clé en main, mais qui ne seront pas sans coût. Il peut aussi se convertir au bio, une perspective qui n'est pas encore perçue comme très sécurisante en matière de résultats et de revenu. On parle aussi de recours aux SDN (Stimulateurs de Défenses Naturelles) qui agiraient comme une sorte de vaccination de la vigne. Cependant si les résultats d'essais sont satisfaisants en laboratoire, il n'en est pas de même dans le milieu naturel. Il ne suffit pas en agriculture de dire "il n'y a qu'à"!...