Comme cela a été le cas pour la viticulture confrontée à des difficultés de marché, le Conseil général de la Gironde a installé, suite à la sécheresse 2011, une conférence départementale de l'élevage. La Gironde est certes, davantage viticole que tournée vers les productions animales, mais on y compte tout de même autour de 1 400 éleveurs. Leur activité joue un rôle évident en matière économique, ainsi que dans l'entretien et la vie des territoires, en particulier dans le Bazadais, et dans le Médoc. Mais cette branche de l'agriculture avait été durement "impactée" par la sécheresse, et l'assemblée départementale avait décidé de venir compléter les aides de la Région et de l'Etat avec une contribution globale de 500 000€ qui s'ajoutait à l'enveloppe de 1 millions d'€ déjà prévue.
Des éléments communiqués par la chambre d'agriculture de la Gironde, il ressort que les pertes furent de 50% sur l'herbe, de 40% sur le maïs non irrigué, de 25% sur l'herbe et le maïs irrigué, soit une perte globale estimée à 9 millions d'euros. Le président du conseil général Philippe Madrelle, et Jean-Luc Gleyze, vice-président, chargé de l'Aménagement Economique Solidaire) ont souligné la volonté des élus "d'accompagner" les éleveurs en Gironde, comme ils le font pour les viticulteurs, bien que cela se situe en dehors des compétences obligatoires du département. "Il n'y a pas de pays sans paysans" a affirmé Philippe Madrelle reprenant ainsi un slogan de la FNSEA.
La réunion a été l'occasion d'examiner les perspectives de sécurisation de la production fourragère. Ce qui a conduit à constater le rôle irremplaçable de l'eau. Certains aimeraient pouvoir utiliser des réserves à créer, ou existantes, comme les plans d'eau des anciennes carrières. Mais l'heure est à l'écologie et à l'économie. Le développement de la culture du sorgho, plante résistante à la sécheresse, est aussi envisagé. Les éléments apportés par Jean-François Berthoumieu (Association Climatologique de la Moyenne Garonne) démontrent qu'il tombe toujours à peu près la même quantité d'eau, mais que l'irrégularité de sa répartition augmente en même temps que le réchauffement climatique. Le directeur de l'ACMG fait cependant la démonstration de ce que l'irrigation peut aussi avoir des effets positifs pour la ville. L'évapotranspiration fait baisser la température, et contribue à une moindre utilisation des climatisations....
Un autre aspect qui intéresse les éleveurs est l'espace fourrager. Or il apparaît que la friche gagne du terrain pour cause d'abandon de l'agriculture par les propriétaires sans que ceux-ci louent leurs terres. Le statut du fermage, en bloquant la disponibilité des terres pour des années, les en dissuade. On aimerait trouver des solutions pour pouvoir utiliser ces espaces herbagers sans léser personne. En tirant les conclusions de cet échange Jean-Luc Gleyze a indiqué que la conférence (qui rassemble l'ensemble des acteurs de l'élevage) pourrait se réunir une à deux fois par an. Il a souligné que la volonté du conseil général n'est pas seulement d'apporter des réponses aux crises "mais de travailler sur le fond".
Des éléments communiqués par la chambre d'agriculture de la Gironde, il ressort que les pertes furent de 50% sur l'herbe, de 40% sur le maïs non irrigué, de 25% sur l'herbe et le maïs irrigué, soit une perte globale estimée à 9 millions d'euros. Le président du conseil général Philippe Madrelle, et Jean-Luc Gleyze, vice-président, chargé de l'Aménagement Economique Solidaire) ont souligné la volonté des élus "d'accompagner" les éleveurs en Gironde, comme ils le font pour les viticulteurs, bien que cela se situe en dehors des compétences obligatoires du département. "Il n'y a pas de pays sans paysans" a affirmé Philippe Madrelle reprenant ainsi un slogan de la FNSEA.
La réunion a été l'occasion d'examiner les perspectives de sécurisation de la production fourragère. Ce qui a conduit à constater le rôle irremplaçable de l'eau. Certains aimeraient pouvoir utiliser des réserves à créer, ou existantes, comme les plans d'eau des anciennes carrières. Mais l'heure est à l'écologie et à l'économie. Le développement de la culture du sorgho, plante résistante à la sécheresse, est aussi envisagé. Les éléments apportés par Jean-François Berthoumieu (Association Climatologique de la Moyenne Garonne) démontrent qu'il tombe toujours à peu près la même quantité d'eau, mais que l'irrégularité de sa répartition augmente en même temps que le réchauffement climatique. Le directeur de l'ACMG fait cependant la démonstration de ce que l'irrigation peut aussi avoir des effets positifs pour la ville. L'évapotranspiration fait baisser la température, et contribue à une moindre utilisation des climatisations....
Un autre aspect qui intéresse les éleveurs est l'espace fourrager. Or il apparaît que la friche gagne du terrain pour cause d'abandon de l'agriculture par les propriétaires sans que ceux-ci louent leurs terres. Le statut du fermage, en bloquant la disponibilité des terres pour des années, les en dissuade. On aimerait trouver des solutions pour pouvoir utiliser ces espaces herbagers sans léser personne. En tirant les conclusions de cet échange Jean-Luc Gleyze a indiqué que la conférence (qui rassemble l'ensemble des acteurs de l'élevage) pourrait se réunir une à deux fois par an. Il a souligné que la volonté du conseil général n'est pas seulement d'apporter des réponses aux crises "mais de travailler sur le fond".
Ph Paysud
Une vue de la conférence