(ph montage)
La presse est unanime,ou presque, après ce concert du Nouvel An 2010 de l'orchestre Philarmonique de Vienne dans la salle mythique du Musikverein, sous la direction du chef français Georges Prêtre:succès, ovation, acclamation, triomphe sont les mots qui reviennent le plus souvent. Les musiciens de l'un des orchestres de la planète les plus en vue -qui chaque année choisissent celui qui va les diriger- se devaient bien de saluer de la sorte le chef d'orchestre français, et de lui permettre d'effacer un nuage de déception qui entourait sa précédente venue (en 2008) à Vienne. Certains puristes de la valse de Vienne -qui en ce lieu est plus qu'une religion- critiquaient sa façon un peu trop hermétique de l'aborder, et de ne pas en dégager toutes les nuances. Le "Beau Danube Bleu" de 2010 semble avoir balayé toutes les réserves, bien que l'on ait pu comprendre ces remarques. On ne peut en tout cas reprocher à Georges Prêtre de manquer d'expérience et de ne pas connaître la tradition viennoise puisqu'il a longtemps dirigé l'autre orchestre de Vienne, l'orchestre symphonique. Et tout en respectant la tradition viennoise à l'égard de la famille Strauss, Georges Prêtre a su donner une marque française à sa démonstration. On notera aussi que ce concert du Nouvel An traditionnellement diffusé par France2 comme par les Télévisions de 72 pays aurait été suivi par un milliard de téléspectateurs. Belle démonstration de la puissance de l'audiovisuel, comme de la force de séduction de la musique classique qui, Dieu merci, n'est pas morte.