La chambre d'agriculture de la Gironde vient de dresser le bilan d'une année agricole 2013 marquée par des évènements politiques et climatiques. Sur le premier thème il s'agit de la réforme de la politique agricole commune applicable en 2014 et de l'annonce de la loi d'avenir présentée par le ministère de l'Agriculture, laquelle avec son projet d'agro-écologie, ses GIEE, accentue le virage vert. Trop tôt, bien sûr, pour évaluer l'incidence de la future loi nationale. Pour la PAC il en va différemment: les simulations de la chambre régionale d'agriculture indiquent une perte de 1 à 2% en matière de soutiens communautaires, avec de fortes disparités. Le secteur du vin -qui n'a pas accès aux aides directes- sera donc peu concerné, mais il en va autrement pour la filière maïs frappée par le verdissement et la priorité donnée à l'élevage et à la nourriture à l'herbe. Le domaine laitier ne bénéficie pas cependant des faveurs accordées à l''élevage. Marie-Henriette Gillet (élue, représentante des producteurs) a estimé que le secteur du lait perdrait 40 à 100 millions d'euros au plan national, ce qui ne manquerait pas d'avoir de lourdes conséquences sur les exploitations,en particulier dans la région.
Côté récolte et marchés, les pluies du printemps ont fait chuter les rendements de maïs et de vin. Le département a subi au mois d'août un orage de grêle sans précédent, auquel se sont ajoutés, dans les vignes, la coulure et le millerandage. Conséquence: la récolte de vin est en baisse de 30%. Ce déficit a cependant un effet positif sur les prix en cette fin d'année. En revanche, le marché du maïs va mal.
Une intervention du représentant de la Coordination Rurale, Bernard Bouchon, a mis en évidence les difficultés, le désarroi des exploitations viticoles sinistrées, et les risques de disparition. Analyse approuvée par Dominique Techer (Confédération Paysanne), les deux représentants des syndicats minoritaires jugeant l'aide de l'Etat insuffisante. Patrick Vasseur (FDSEA) a cependant salué les efforts accomplis par les pouvoirs publics et les collectivités pour venir en aide aux sinistrés Nathalie Fabre (DDTM) avait fait le point de son côté sur le dispositif d'aide qui devrait être opérationnel début 2014.
Quant au président de la chambre d'agriculture, Bernard Artique, il a notamment exprimé, dans son tour d'horizon, la vigilance de la profession à propos du financement (transféré au national) des programmes régionaux de développement forestier. Et réagissant à un rapport national de Bertrand Hervieu, il a affirmé que "la chambre d'agriculture de la Gironde n'a pas attendu Bertrand Hervieu pour innover, comme le montrent ses réalisations en matière de bio et de vente directe". A noter enfin que la compagnie consulaire n'a pas voté, comme le souhaitait son président, une motion de la Confédération sur la défense des semences paysannes.
G.G.
Côté récolte et marchés, les pluies du printemps ont fait chuter les rendements de maïs et de vin. Le département a subi au mois d'août un orage de grêle sans précédent, auquel se sont ajoutés, dans les vignes, la coulure et le millerandage. Conséquence: la récolte de vin est en baisse de 30%. Ce déficit a cependant un effet positif sur les prix en cette fin d'année. En revanche, le marché du maïs va mal.
Une intervention du représentant de la Coordination Rurale, Bernard Bouchon, a mis en évidence les difficultés, le désarroi des exploitations viticoles sinistrées, et les risques de disparition. Analyse approuvée par Dominique Techer (Confédération Paysanne), les deux représentants des syndicats minoritaires jugeant l'aide de l'Etat insuffisante. Patrick Vasseur (FDSEA) a cependant salué les efforts accomplis par les pouvoirs publics et les collectivités pour venir en aide aux sinistrés Nathalie Fabre (DDTM) avait fait le point de son côté sur le dispositif d'aide qui devrait être opérationnel début 2014.
Quant au président de la chambre d'agriculture, Bernard Artique, il a notamment exprimé, dans son tour d'horizon, la vigilance de la profession à propos du financement (transféré au national) des programmes régionaux de développement forestier. Et réagissant à un rapport national de Bertrand Hervieu, il a affirmé que "la chambre d'agriculture de la Gironde n'a pas attendu Bertrand Hervieu pour innover, comme le montrent ses réalisations en matière de bio et de vente directe". A noter enfin que la compagnie consulaire n'a pas voté, comme le souhaitait son président, une motion de la Confédération sur la défense des semences paysannes.
G.G.