Ph EDF
Philippe Madrelle, sénateur de la Gironde, à interrogé le gouvernement à la tribune du Sénat sur la sécurisation de la centrale nucléaire du Blayais. Après les actions des militants de Greenpeace qui ont démontré la vulnérabilité des centrales par rapport aux intrusions, l'autorité de sûreté nucléaire a considéré que "l'ensemble des installations nucléaires françaises présentent un niveau de sûreté suffisant pour pouvoir continuer à être exploitées, mais des travaux et des études sont nécessaires pour renforcer et moderniser la robustesse des installations." 50 milliards d'euros sont nécessaires pour assurer la pérennité des 19 centrales et des 58 réacteurs français.
Le sénateur de la Gironde a déclaré: " Ne pensez-vous pas, Madame la Ministre (elle était absente) qu'après la catastrophe de Fukushima, il apparaît évident de prendre en compte ces "situations extrêmes"? En Gironde, la centrale nucléaire du Blayais de 3600 mégawatts qui comprend 4 réacteurs d'une puissance nominale de 900 mégawatts fonctionne depuis 1981 et est construit dans le marais de l'estuaire de la Gironde. L'unique voie d'accès à la centrale de Braud-et-Saint-Louis traverse les zones humides et les communes environnantes sont situées dans une zone d'expansion des crues. Le 28 décembre 1999, au plus fort de la tempête Martin, l'augmentation du niveau de l'océan conjuguée à la levée de véritables vagues sur l'estuaire avaient provoqué l'inondation de la centrale. Elle avait été métamorphosée en un îlot imprévu et inaccessible, le temps de la marée !Suite à ce que l'on peut qualifier d'accident et qui n'a été révélé que très tardivement, les digues qui entourent les quatre réacteurs ont été renforcées et rehaussées à 8,30m. Mais la route qui mène à la centrale n'a elle bénéficié d'aucun travaux. Le Président de la Commission Locale d'Information sur le Nucléaire est formel : "Cette route dit être insubmersible! Ne nous sentons pas invulnérables!"
"En effet, a considéré l'élu girondin, "on peut s'interroger sur les conditions d'arrivée des secours et en particulier des pompiers en cas d'accident et notamment en cas d'incendie, si la route est recouverte par les eaux...On peut alors craindre le pire...Ces risques naturels d'inondation devraient être pris en compte et intégrés dans les recommandations de l'A.S.N. Il s'agit d'un problème majeur de sécurité et de sûreté et vous conviendrez, Madame la Ministre, qu'un an après la catastrophe de Fukushima, rien ne peut continuer comme avant! Le citoyen est en attente de transparence et d'information. Les travaux d'aménagement de cette route appellent une réponse urgente..."
Le sénateur de la Gironde a déclaré: " Ne pensez-vous pas, Madame la Ministre (elle était absente) qu'après la catastrophe de Fukushima, il apparaît évident de prendre en compte ces "situations extrêmes"? En Gironde, la centrale nucléaire du Blayais de 3600 mégawatts qui comprend 4 réacteurs d'une puissance nominale de 900 mégawatts fonctionne depuis 1981 et est construit dans le marais de l'estuaire de la Gironde. L'unique voie d'accès à la centrale de Braud-et-Saint-Louis traverse les zones humides et les communes environnantes sont situées dans une zone d'expansion des crues. Le 28 décembre 1999, au plus fort de la tempête Martin, l'augmentation du niveau de l'océan conjuguée à la levée de véritables vagues sur l'estuaire avaient provoqué l'inondation de la centrale. Elle avait été métamorphosée en un îlot imprévu et inaccessible, le temps de la marée !Suite à ce que l'on peut qualifier d'accident et qui n'a été révélé que très tardivement, les digues qui entourent les quatre réacteurs ont été renforcées et rehaussées à 8,30m. Mais la route qui mène à la centrale n'a elle bénéficié d'aucun travaux. Le Président de la Commission Locale d'Information sur le Nucléaire est formel : "Cette route dit être insubmersible! Ne nous sentons pas invulnérables!"
"En effet, a considéré l'élu girondin, "on peut s'interroger sur les conditions d'arrivée des secours et en particulier des pompiers en cas d'accident et notamment en cas d'incendie, si la route est recouverte par les eaux...On peut alors craindre le pire...Ces risques naturels d'inondation devraient être pris en compte et intégrés dans les recommandations de l'A.S.N. Il s'agit d'un problème majeur de sécurité et de sûreté et vous conviendrez, Madame la Ministre, qu'un an après la catastrophe de Fukushima, rien ne peut continuer comme avant! Le citoyen est en attente de transparence et d'information. Les travaux d'aménagement de cette route appellent une réponse urgente..."
La réponse du ministre
Thierry Mariani, ministre auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports qui représentait NKM a répondu « Les actions de Greenpeace en décembre dernier n'ont pas montré de vulnérabilité grave des centrales. Cependant, de telles actions ne doivent pouvoir se reproduire, ni à Nogent-sur-Seine, ni ailleurs. EDF et la gendarmerie ont donc décidé de se pencher sur cette question. En ce qui concerne les inondations à la centrale du Blayais, des travaux importants sont intervenus. EDF a achevé, en octobre 2007, les travaux sur l'ensemble du parc. Suite à l'accident de Fukushima, l'ASN a prescrit de nouvelles normes pour assurer la sûreté de nos centrales. La décision concernant les noyaux durs sera prise très prochainement".
Philippe Madrelle a ajouté: « Merci pour cette réponse. Il n'en reste pas moins que la route qui mène à la centrale devrait être rehaussée de deux mètres pour être insubmersible. Attention, danger ! Il ne faut pas sous-estimer la menace. Le nucléaire n'est pas une technologie parfaite. On ne l'a su que longtemps après mais on a frôlé la catastrophe les 27 et 28 décembre 1999. Le préfet avait à l'époque réveillé en pleine nuit M. Juppé pour lui dire que Bordeaux devrait peut-être être évacuée. »
Philippe Madrelle a ajouté: « Merci pour cette réponse. Il n'en reste pas moins que la route qui mène à la centrale devrait être rehaussée de deux mètres pour être insubmersible. Attention, danger ! Il ne faut pas sous-estimer la menace. Le nucléaire n'est pas une technologie parfaite. On ne l'a su que longtemps après mais on a frôlé la catastrophe les 27 et 28 décembre 1999. Le préfet avait à l'époque réveillé en pleine nuit M. Juppé pour lui dire que Bordeaux devrait peut-être être évacuée. »