Vendanges dans le sud-ouest (ph PaysudTv)
Dans un courrier adressé à Bernard Cazeneuve, Premier ministre, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, est montée au créneau sur la question du contrôle de l'étiquetage des vins sans identification géographique
Défendant les viticulteurs et le vignoble régional qui est le 1er de France mais aussi le 1er au monde sous signe officiel de qualité, la présidente de Région écrit notamment : « Depuis maintenant plusieurs semaines, j'ai été alertée par les professionnels de la région qui font face à l'entrée sur le territoire national de grandes quantités de vins, près de 6 millions d'hectolitres en 2016, issus de différents pays de l'Union européenne et notamment d'Espagne. Ces importations sont en augmentation constante puisqu'elles progressent de 1 million d'hectolitre par an depuis les 2 dernières années ».
Et de poursuivre : « ces vins, sans identification géographique, sont vendus à bas prix, autour de 30 à 40 € l'hectolitre, venant ainsi durement impacter le marché français en tirant les prix vers le bas et particulièrement les produits d'entrée de gamme que sont les indications géographiques protégées dites de « département » et l'entrée de gamme de l'IGP des Pays d'oc. Ces importations fragilisent ainsi le travail mené par les viticulteurs de la région pour ancrer leurs produits dans les territoires et se confirmer aux exigences des signes officiels de qualité(...)
Carole Delga insiste également sur le travail de « patriotisme économique » entamé par les interprofessions auprès des grands acteurs de la filière (négoces et coopératives) de la grande distribution. « Dans ce cadre, les professionnels ont alerté les entreprises de conditionnement et les distributeurs sur la nécessité d'une part de favoriser, dans leurs achats la filière régionale et, d'autre part, de respecter la réglementation en matière d'étiquetage.En effet, il apparaît que ces produits d'importation sont commercialisés en grande distribution sous forme de vins de cépage dont l'étiquetage fait fortement référence à l'image française et régionale en utilisant les codes de communication d'appellations plus renommées. Ces formes de commercialisation sont destinées à induire le consommateur en erreur sur la provenance et la qualité des produits ».
Carole Delga (ph DR)
« Face à cette situation, poursuit la présidente occitane, la profession viticole entend fortement se mobiliser et prévoit de manifester son mécontentement à la fin de ce mois de mars. Aussi, je vous serai gré de bien vouloir mobiliser les services de l'Etat afin que des solutions puissent être trouvées en concertation avec les professionnels. Je souhaite attirer particulièrement votre attention sur la question du contrôle de l'étiquetage et sur la nécessité de mobiliser les services de contrôle sur cette question ».
(D'après le communiqué)
(D'après le communiqué)