Laurent Gapenne et Georges Haushalter (Ph Paysud)
Ce dossier risque de ternir le début des vendanges en Bordelais, et même dans d'autres régions viticoles. La Commission européenne envisage d'autoriser les exportateurs des Etats-Unis à commercialiser en Europe des vins portant sur leur étiquette la mention "château" (en français). Il n'y aurait là rien à redire si les Américains soumettaient l'usage du terme aux mêmes règles qu'en France et dans l'UE. Mais ce n'est pas le cas. En France la mention découle de la règlementation des appellations d'origine, et signifie qu'il s'agit d'un vin AOC provenant à 100% de la même propriété (pas obligatoire qu'elle comporte un château ). Les règles sont les mêmes pour l'usage de "clos", terme qui ferait l'objet des mêmes concessions. Or, la règlementation américaine est différente, et jugée fort laxiste, tous les raisins ne devant pas obligatoirement provenir de la même exploitation, et la vinification sur la propriété n'étant pas obligatoire. Des châteaux issus de marketing en perspective, concurrents des vrais, ceux qui font le renom du vignoble girondin....
CNAOC (Commission Nationale des Appellations d'Origine), Fédération des Grands Vins de Bordeaux, avaient déjà flairé le danger et vivement réagi. Ce lundi c'est le président du CIVB, Georges Haushalter qui avait à ses côtés Laurent Gapenne, président de la Fédération des Grands vins de Bordeaux, qui à son tour, a évoqué ce que la filière considère comme "une tromperie des consommateurs," voire une distorsion de concurrence. Le président du CIVB a souligné que l'interprofession bordelaise est très mobilisée sur le sujet, qu'elle a alerté les élus et les pouvoirs publics. Si le projet n'était pas retiré, a affirmé Georges Haushalter, les professionnels agiraient par tous les moyens et porteraient l'affaire devant la Cour de justice européenne.
CNAOC (Commission Nationale des Appellations d'Origine), Fédération des Grands Vins de Bordeaux, avaient déjà flairé le danger et vivement réagi. Ce lundi c'est le président du CIVB, Georges Haushalter qui avait à ses côtés Laurent Gapenne, président de la Fédération des Grands vins de Bordeaux, qui à son tour, a évoqué ce que la filière considère comme "une tromperie des consommateurs," voire une distorsion de concurrence. Le président du CIVB a souligné que l'interprofession bordelaise est très mobilisée sur le sujet, qu'elle a alerté les élus et les pouvoirs publics. Si le projet n'était pas retiré, a affirmé Georges Haushalter, les professionnels agiraient par tous les moyens et porteraient l'affaire devant la Cour de justice européenne.
Une récolte 2012 déficitaire
Pour le reste, les choses vont plutôt bien dans le Bordelais viticole. Au cours de cette conférence de presse de rentrée, Georges Haushalter a évoqué le net redressement du marché avec une hausse de 17% en volume des exportations et de 28% en chiffre d'affaire. Un mouvement favorisé par les achats chinois, mais aussi par une progression sur plusieurs marchés. Les cours du bordeaux rouge en vrac qui étaient, voici quelque mois, au plus bas, ont en, moyenne, progressé de 5% (948€ le tonneau contre 902€ l'an dernier). Le président du CIVB attribue ce redressement, à la conjoncture mais aussi aux effets du "Plan Bordeaux demain", et aux efforts en matière de qualité et d'adaptation au goût des consommateurs. "Je suis quand même préoccupé, a affirmé Georges Haushalter, par le contexte économique qui ne laisse pas entrevoir un retour rapide à la croissance. Les ponctions sévères effectuées sur le pouvoir d'achat des consommateurs européens à la suite des différents plans de rigueur, se traduiront par un ralentissement des achats et un mouvement vers une gamme de prix plus basse".
La récolte 2012 s'annonce quant à elle de très bonne qualité grâce au beau temps du mois d'août et du début de septembre. Selon les dirigeants du CIVB elle laisse prévoir un excellent millésime. La cueillette des raisins blancs qui vient de s'achever fait cependant ressortir un déficit de l'ordre de 20%en volume. Les vendanges des rouges qui commencent cette semaine devrait elles-aussi indiquer un récolte inférieure dans les mêmes proportions. C'est peut-être ce qui tiendra les prix des bordeaux vers le haut au cours des prochains mois.
G.G.
La récolte 2012 s'annonce quant à elle de très bonne qualité grâce au beau temps du mois d'août et du début de septembre. Selon les dirigeants du CIVB elle laisse prévoir un excellent millésime. La cueillette des raisins blancs qui vient de s'achever fait cependant ressortir un déficit de l'ordre de 20%en volume. Les vendanges des rouges qui commencent cette semaine devrait elles-aussi indiquer un récolte inférieure dans les mêmes proportions. C'est peut-être ce qui tiendra les prix des bordeaux vers le haut au cours des prochains mois.
G.G.