Neuf militants anti-bassines comparaissaient le 8 septembre devant le tribunal correctionnel de Niort, mis en cause pour organisation de manifestation interdite.
LE DEBAT DES BASSJNES-Sur le fond deux logiques en matière d'utilisation de l'eau en agriculture continuent de s'affronter. Ainsi les élus agricoles du Comité de Bassin Loire-Bretagne rappellent "qu'ils soutiennent quand cela est pertinent la création de réserves de substitution".
Sur le territoire de la Sèvre Niortaise et du Mignon, les élus rappellent " que le financement de 6 réserves a été validé en conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne en novembre 2020. Ces réserves dites de substitution vont permettre de maintenir une population agricole nombreuse et une activité agricole diversifiée répondant aux besoins du territoire : à noter que plus de la moitié des exploitations concernées ont un atelier d’élevage."
"Les élus agricoles du comité de bassin Loire-Bretagne souhaitent la reprise du dialogue sur ce territoire dans un climat apaisé, avec les acteurs locaux. C’est le sens de la motion du comité de bassin Loire-Bretagne qui a été votée le 6 juillet 2023 à la quasi-unanimité (137 voix pour et 1 abstention). Dans cette motion, le comité de bassin n’évoque à aucun moment la suspension des projets de réserves déjà autorisés : il appelle l’ensemble des acteurs de l’eau à renouveler ou poursuivre le dialogue"
Cependant la FNAB et les agriculteurs biologiques des Deux Sèvres qui ont été entendus par la mission d'écoute du comité de bassin Loire Bretagne. indiquent qu'ils "ont pu exprimer leur incompréhension et leur inquiétude quant à la reprise des travaux sur les bassines des Deux-Sèvres -en parfaite contradiction avec la volonté du comité de bassin- et la rupture du dialogue que cette décision génère. A l'issue de cette réunion, la FNAB souhaite que l'Etat réaffirme son soutien aux instances locales de gestion de l'eau que sont notamment les comités de bassin, pour permettre une gestion apaisée et durable de la ressource en eau.
"L'arrêt des travaux, un préalable nécessaire à la reprise du dialogue (....)Le passage en force sur la question de l'eau est inenvisageable.
Tous les agriculteurs ont besoin d'eau, même les agriculteurs biologiques. En passant en force sur les bassines des Deux-Sèvres le monde agricole creuse le fossé qui s'installe avec les citoyen-nes et accentue le risque d'incompréhension concernant l'irrigation, même quand elle est nécessaire. Plus grave, en ne tenant pas compte du travail du Comité de bassin, c'est toute la gouvernance de l'eau qui est remise en question par une petite partie du monde agricole."
LE DEBAT DES BASSJNES-Sur le fond deux logiques en matière d'utilisation de l'eau en agriculture continuent de s'affronter. Ainsi les élus agricoles du Comité de Bassin Loire-Bretagne rappellent "qu'ils soutiennent quand cela est pertinent la création de réserves de substitution".
Sur le territoire de la Sèvre Niortaise et du Mignon, les élus rappellent " que le financement de 6 réserves a été validé en conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne en novembre 2020. Ces réserves dites de substitution vont permettre de maintenir une population agricole nombreuse et une activité agricole diversifiée répondant aux besoins du territoire : à noter que plus de la moitié des exploitations concernées ont un atelier d’élevage."
"Les élus agricoles du comité de bassin Loire-Bretagne souhaitent la reprise du dialogue sur ce territoire dans un climat apaisé, avec les acteurs locaux. C’est le sens de la motion du comité de bassin Loire-Bretagne qui a été votée le 6 juillet 2023 à la quasi-unanimité (137 voix pour et 1 abstention). Dans cette motion, le comité de bassin n’évoque à aucun moment la suspension des projets de réserves déjà autorisés : il appelle l’ensemble des acteurs de l’eau à renouveler ou poursuivre le dialogue"
Cependant la FNAB et les agriculteurs biologiques des Deux Sèvres qui ont été entendus par la mission d'écoute du comité de bassin Loire Bretagne. indiquent qu'ils "ont pu exprimer leur incompréhension et leur inquiétude quant à la reprise des travaux sur les bassines des Deux-Sèvres -en parfaite contradiction avec la volonté du comité de bassin- et la rupture du dialogue que cette décision génère. A l'issue de cette réunion, la FNAB souhaite que l'Etat réaffirme son soutien aux instances locales de gestion de l'eau que sont notamment les comités de bassin, pour permettre une gestion apaisée et durable de la ressource en eau.
"L'arrêt des travaux, un préalable nécessaire à la reprise du dialogue (....)Le passage en force sur la question de l'eau est inenvisageable.
Tous les agriculteurs ont besoin d'eau, même les agriculteurs biologiques. En passant en force sur les bassines des Deux-Sèvres le monde agricole creuse le fossé qui s'installe avec les citoyen-nes et accentue le risque d'incompréhension concernant l'irrigation, même quand elle est nécessaire. Plus grave, en ne tenant pas compte du travail du Comité de bassin, c'est toute la gouvernance de l'eau qui est remise en question par une petite partie du monde agricole."
Le droit de manifester en question
A Niort les prévenus, en dépit des interdictions ont été soutenus par quelque 3000 manifestants (Confédération paysanne, CGT, Solidaires et FSU organisations politiques, associatives ) qui ont dénoncé dans un rassemblement un procès politique. Le tribunal n' a pu mener à bout les auditions et a dû suspendre l'audience dans la soirée et reporter la suite du procès au 28 novembre. Le collectif Bassines non merci dénonce dans un communiqué "l'amateurisme du Parquet".
Ce procès fait en tout cas ressortir la dérive des autorités suite aux incidents de Sainte-Soline au demeurant favorisés par un déploiement spectaculaire des forces de l'ordre. Le gouvernement a voulu dissoudre les Soulèvements de la Terre, mais il se heurte à un arrêt de suspension du Conseil d'Etat. La préfecture des Deux-Sévres a quant à elle adopté la ligne dure en imposant une interdiction de rassemblement à proximité du Tribunal et en autorisant la police à la surveillance par drone. Ainsi une chaîne d' info nationale se demandait par un titre s'il ne s'agissait pas du procès du droit de manifester. Les habitants de la zone de Niort interdite, et toute personne y ayant à faire, étaient soumis à des contrôles rigoureux. Voila qui n'augure rien de bon pour les libertés.
G.G.
Ce procès fait en tout cas ressortir la dérive des autorités suite aux incidents de Sainte-Soline au demeurant favorisés par un déploiement spectaculaire des forces de l'ordre. Le gouvernement a voulu dissoudre les Soulèvements de la Terre, mais il se heurte à un arrêt de suspension du Conseil d'Etat. La préfecture des Deux-Sévres a quant à elle adopté la ligne dure en imposant une interdiction de rassemblement à proximité du Tribunal et en autorisant la police à la surveillance par drone. Ainsi une chaîne d' info nationale se demandait par un titre s'il ne s'agissait pas du procès du droit de manifester. Les habitants de la zone de Niort interdite, et toute personne y ayant à faire, étaient soumis à des contrôles rigoureux. Voila qui n'augure rien de bon pour les libertés.
G.G.