Ph Paysud
Alain Rousset, président de la région Aquitaine, doit ce mardi assister au déploiement d'une bâche "Marianne en pleurs" sur la façade de l'Hôtel de région, à Bordeaux. Dans la matinée de ce lundi, il s'est adressé au personnel sous le choc des attentats. Voici le texte intégral de son discours: "
"Le terrorisme islamiste a ensanglanté Paris, notre capitale. Ce sont nos valeurs républicaines et laïques qui ont été une fois de plus attaquées. Il s’agit d’un acte de guerre d’une violence et d’une ampleur que notre pays n’avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale. Toutes nos pensées vont naturellement vers les familles et les proches des victimes de ces barbares. Il y avait beaucoup de jeunes gens parmi les 229 victimes, et les 99 qui sont encore aujourd’hui entre la vie et la mort. Des jeunes Français qui profitaient du vendredi soir pour passer un moment joyeux, qui dans une salle de concert, qui dans un bar, qui dans un restaurant... Les terroristes espèrent nous contraindre à la soumission en attaquant des lieux de convivialité, fréquentés par des personnes innocentes, qui sont autant de symboles de la démocratie qu’ils haïssent.
Nous soumettre, ils n’y parviendront pas. Les Français n’ont pas peur. Les Français aiment trop la liberté pour courber l’échine devant la tyrannie.
Choqués, inconsolables, nous le sommes. Mais nous ne baisserons jamais la tête.
Je salue le magnifique élan de fraternité des Parisiens dès les premières minutes qui ont suivi ces crimes odieux.
Je salue le très grand professionnalisme des services hospitaliers de la région parisienne, qui ont fait un travail incroyable, ainsi que l’action de toutes nos forces de l’ordre — policiers, gendarmes, militaires, unités d’élites — qui quadrillent le territoire national suite à l’État d’urgence décrété par le Président de la République. Je salue également la solidarité sans faille de la communauté internationale à l’égard de notre pays si durement touché.
Nous ne sommes pas seuls dans la guerre que livre l’État Islamique aux pays démocratiques. Car ne nous y trompons pas, c’est bien d’une guerre qu’il s’agit. Une guerre sourde, aveugle, face à un ennemi si lâche et dérangé qui ne mérite pas le nom de soldat. Le juge antiterroriste Marc Trévidic l’a souvent répété : en France comme dans l’ensemble des pays européens, le nombre de personnes qui se retrouvent dans le djihadisme a fortement augmenté. Cette terrible année 2015 a confirmé implacablement cette réalité.
Face à cette montée de la radicalisation, le combat sera long et difficile. Les discours et les marches silencieuses ne seront pas suffisants. Mais nous gagnerons car nous sommes déterminés à défendre nos valeurs, et parce que nous ne sommes pas seuls. Je sais que notre République peut compter sur l’islam de France, tolérant, pacifique, pour lutter contre l’instrumentalisation de sa religion par ces obscurantistes. Je sais que notre République peut compter sur l’école, et ses professeurs, pour défendre bec et ongles la laïcité, la liberté d’expression, la liberté de croire ou de ne pas croire, ces principes non négociables sur lesquels repose notre société.
Je sais que notre République peut compter sur ses dirigeants, ses forces de l’ordre, son armée et ses citoyens pour faire bloc contre la bêtise et la violence. Face à la haine aveugle nous devrons être impitoyables et montrer notre unité. La démocratie est plus forte que la barbarie moyenâgeuse. Malgré la douleur, immense, nous restons debout. C’est dans l’unité nationale et internationale, tous ensemble et au-delà des clivages politiques, que nous vaincrons les fanatiques du djihadisme.
En janvier dernier, les terroristes visaient spécifiquement des dessinateurs français et des juifs français. Nous avions répondu « Je suis Charlie » et « Je suis juif ». Cette fois ils ont visé des Français au hasard, déclarant de nouveau la guerre à notre nation, et donc à la liberté, à l’égalité et la fraternité.Répondons-leur, « JE SUIS FRANÇAIS ». Et fier de l’être!"
"Le terrorisme islamiste a ensanglanté Paris, notre capitale. Ce sont nos valeurs républicaines et laïques qui ont été une fois de plus attaquées. Il s’agit d’un acte de guerre d’une violence et d’une ampleur que notre pays n’avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale. Toutes nos pensées vont naturellement vers les familles et les proches des victimes de ces barbares. Il y avait beaucoup de jeunes gens parmi les 229 victimes, et les 99 qui sont encore aujourd’hui entre la vie et la mort. Des jeunes Français qui profitaient du vendredi soir pour passer un moment joyeux, qui dans une salle de concert, qui dans un bar, qui dans un restaurant... Les terroristes espèrent nous contraindre à la soumission en attaquant des lieux de convivialité, fréquentés par des personnes innocentes, qui sont autant de symboles de la démocratie qu’ils haïssent.
Nous soumettre, ils n’y parviendront pas. Les Français n’ont pas peur. Les Français aiment trop la liberté pour courber l’échine devant la tyrannie.
Choqués, inconsolables, nous le sommes. Mais nous ne baisserons jamais la tête.
Je salue le magnifique élan de fraternité des Parisiens dès les premières minutes qui ont suivi ces crimes odieux.
Je salue le très grand professionnalisme des services hospitaliers de la région parisienne, qui ont fait un travail incroyable, ainsi que l’action de toutes nos forces de l’ordre — policiers, gendarmes, militaires, unités d’élites — qui quadrillent le territoire national suite à l’État d’urgence décrété par le Président de la République. Je salue également la solidarité sans faille de la communauté internationale à l’égard de notre pays si durement touché.
Nous ne sommes pas seuls dans la guerre que livre l’État Islamique aux pays démocratiques. Car ne nous y trompons pas, c’est bien d’une guerre qu’il s’agit. Une guerre sourde, aveugle, face à un ennemi si lâche et dérangé qui ne mérite pas le nom de soldat. Le juge antiterroriste Marc Trévidic l’a souvent répété : en France comme dans l’ensemble des pays européens, le nombre de personnes qui se retrouvent dans le djihadisme a fortement augmenté. Cette terrible année 2015 a confirmé implacablement cette réalité.
Face à cette montée de la radicalisation, le combat sera long et difficile. Les discours et les marches silencieuses ne seront pas suffisants. Mais nous gagnerons car nous sommes déterminés à défendre nos valeurs, et parce que nous ne sommes pas seuls. Je sais que notre République peut compter sur l’islam de France, tolérant, pacifique, pour lutter contre l’instrumentalisation de sa religion par ces obscurantistes. Je sais que notre République peut compter sur l’école, et ses professeurs, pour défendre bec et ongles la laïcité, la liberté d’expression, la liberté de croire ou de ne pas croire, ces principes non négociables sur lesquels repose notre société.
Je sais que notre République peut compter sur ses dirigeants, ses forces de l’ordre, son armée et ses citoyens pour faire bloc contre la bêtise et la violence. Face à la haine aveugle nous devrons être impitoyables et montrer notre unité. La démocratie est plus forte que la barbarie moyenâgeuse. Malgré la douleur, immense, nous restons debout. C’est dans l’unité nationale et internationale, tous ensemble et au-delà des clivages politiques, que nous vaincrons les fanatiques du djihadisme.
En janvier dernier, les terroristes visaient spécifiquement des dessinateurs français et des juifs français. Nous avions répondu « Je suis Charlie » et « Je suis juif ». Cette fois ils ont visé des Français au hasard, déclarant de nouveau la guerre à notre nation, et donc à la liberté, à l’égalité et la fraternité.Répondons-leur, « JE SUIS FRANÇAIS ». Et fier de l’être!"