Le poids du présent et un avenir incertain viennent d'éveiller l'exaspération du monde agricole et de conduire les plus motivés à enfourcher une fois de plus les tracteurs de la colère. Il faut dire que la proximité des élections aux chambres d'agriculture (fin janvier 2025) incite les syndicats, en particulier la Coordination Rurale, à mettre en avant leur engagement dans la défense de la profession. En ce domaine la Coordination rurale 47 est à l'avant-garde de l'action, et devant la préfecture d'Agen elle a réussi l'exploit d'obtenir un entretien téléphonique avec le Premier ministre lequel s'est montré compréhensif à l'égard du problème agricole.
(notre video:José Pérez converse avec le Premier ministre M.Barnier)
Mais ce syndicat qui est à la tête de la chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne a aussi subi un affront à l'intérieur de cette préfecture avec l'expulsion de ses dirigeants. En un ultime combat, le mot d'ordre fut alors de bloquer la distribution alimentaire ce qui allait à la fois permettre de dénoncer la toute puissance des centrales d'achat et démontrer que la France a besoin de ses paysans.
UN RAS-LE-BOL-Mais derrière les considérations stratégiques il y a les tristes réalités: une démographie en perdition, des villages sans paysans, des charges sociales écrasantes, les "normes" venues de Bruxelles ou de Paris, un ras-le-bol à l'égard des mesures environnementales, en un mot une difficulté de travailler et de retirer un revenu décent. Ceci pour le présent.
Et voici que pour l'avenir on leur annonce un nouveau pas libre-échangiste avec un accord UE-Mercosur. Inlassable mondialiste, la Commission européenne continue de faire croire que le bonheur passe par toujours plus de concurrence. Le soja brésilien entrerait peut-être à meilleur prix, mais ce pourrait être la fin de la production du non OGM français, comme celle de maïs, et surtout la mort de l'élevage bovin. Quant au poulet standard il y perdrait ses dernières plumes, coincé entre le brésilien et l'ukrainien (ne pas oublier aussi que les options européennes et françaises à l'égard de l'Ukraine et de la Russie ont leurs conséquences). Faut-il rappeler que le volailler français Doux s'est implanté au Brésil?
Tout ceci apporte de l'eau au moulin de la Coordination Rurale qui a mené des actions un peu partout en France et sensibilise au-delà de la profession.
ONFRAY EN RENFORT-Ainsi sa présidente nationale Véronique Le Floch vient-elle de co-écrire un livre "Entendez-vous dans nos campagnes", avec le philosophe Michel Onfray. Celui-ci n'est pas le dernier à dénoncer les déficits actuels de démocratie et d'écoute. La tentation du "frexit" gagne également du terrain, et un paysan de Haute-Loire, Sébastien Béraud, propose avec le syndicat qu'il vient de créer- La France verte- le retrait de l'agriculture de l'UE.
LA FNSEA SUR LE FRONT-La FNSEA subit de son côté des critiques à l'égard de son attitude co-gestionnaire des politiques agricoles, mais elle n'en est pas moins entrée dans l'arène en dénonçant le projet d'accord Mercosur, et en allumant des" feux de la colère." Elle a ainsi obtenu l'organisation d'un débat sur le Mercosur à l'Assemblée Nationale. Elle met également en avant un certain nombre d'acquis, mais déplore que 65 % des demandes n'aient pas encore reçu de réponse. L'incident qui s'est produit à Agen lors de la visite de son président Arnaud Rousseau révèle en tout cas la tension et la vive concurrence entre les deux syndicats. La FNSEA n'en poursuit pas moins sa mobilisation et annonce une seconde vague d'actions la semaine du 25 novembre.
Gilbert Garrouty
(notre video:José Pérez converse avec le Premier ministre M.Barnier)
Mais ce syndicat qui est à la tête de la chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne a aussi subi un affront à l'intérieur de cette préfecture avec l'expulsion de ses dirigeants. En un ultime combat, le mot d'ordre fut alors de bloquer la distribution alimentaire ce qui allait à la fois permettre de dénoncer la toute puissance des centrales d'achat et démontrer que la France a besoin de ses paysans.
UN RAS-LE-BOL-Mais derrière les considérations stratégiques il y a les tristes réalités: une démographie en perdition, des villages sans paysans, des charges sociales écrasantes, les "normes" venues de Bruxelles ou de Paris, un ras-le-bol à l'égard des mesures environnementales, en un mot une difficulté de travailler et de retirer un revenu décent. Ceci pour le présent.
Et voici que pour l'avenir on leur annonce un nouveau pas libre-échangiste avec un accord UE-Mercosur. Inlassable mondialiste, la Commission européenne continue de faire croire que le bonheur passe par toujours plus de concurrence. Le soja brésilien entrerait peut-être à meilleur prix, mais ce pourrait être la fin de la production du non OGM français, comme celle de maïs, et surtout la mort de l'élevage bovin. Quant au poulet standard il y perdrait ses dernières plumes, coincé entre le brésilien et l'ukrainien (ne pas oublier aussi que les options européennes et françaises à l'égard de l'Ukraine et de la Russie ont leurs conséquences). Faut-il rappeler que le volailler français Doux s'est implanté au Brésil?
Tout ceci apporte de l'eau au moulin de la Coordination Rurale qui a mené des actions un peu partout en France et sensibilise au-delà de la profession.
ONFRAY EN RENFORT-Ainsi sa présidente nationale Véronique Le Floch vient-elle de co-écrire un livre "Entendez-vous dans nos campagnes", avec le philosophe Michel Onfray. Celui-ci n'est pas le dernier à dénoncer les déficits actuels de démocratie et d'écoute. La tentation du "frexit" gagne également du terrain, et un paysan de Haute-Loire, Sébastien Béraud, propose avec le syndicat qu'il vient de créer- La France verte- le retrait de l'agriculture de l'UE.
LA FNSEA SUR LE FRONT-La FNSEA subit de son côté des critiques à l'égard de son attitude co-gestionnaire des politiques agricoles, mais elle n'en est pas moins entrée dans l'arène en dénonçant le projet d'accord Mercosur, et en allumant des" feux de la colère." Elle a ainsi obtenu l'organisation d'un débat sur le Mercosur à l'Assemblée Nationale. Elle met également en avant un certain nombre d'acquis, mais déplore que 65 % des demandes n'aient pas encore reçu de réponse. L'incident qui s'est produit à Agen lors de la visite de son président Arnaud Rousseau révèle en tout cas la tension et la vive concurrence entre les deux syndicats. La FNSEA n'en poursuit pas moins sa mobilisation et annonce une seconde vague d'actions la semaine du 25 novembre.
Gilbert Garrouty
DNJA:COGESTION FDSEA-JA DE NOUVELLE-AQUITAINE AVEC LA REGION
Des avancées concrètes suite à la MIE :
À la suite des mobilisations agricoles du début de l’année, JA et la FNSEANouvelle-Aquitaine ont appelé les pouvoirs publics à un soutien accru au secteur agricole. En réponse, la Région Nouvelle-Aquitaine a lancé une Mission d'Information et d'Évaluation (MIE) sur ses politiques agricoles et agroalimentaires. Les revendications portées par JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine lors de cette mission ont été entendues, aboutissant à trois évolutions pour le volet « Outil de production » de la DNJA :
Revalorisation de l'aide pour les projets avec herbivores : le montant maximum perçu passe de 22 000 € à 28 300 €.
Création d'une modulation pour les projets avec granivores : le montant maximum perçu pour un projet incluant un atelier de volailles est désormais de 20 500 €, contre 12 000 € auparavant.
Revalorisation de l’aide pour les autres projets : le montant maximum perçu passe de 12 000 € à 14 700 €.
Convaincus de la nécessité d'aller plus loin dans le soutien à l'installation en agriculture, JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine appellent la Région à intensifier son effort et proposent 3 actions prioritaires :
-soutenir uniformément tous les élevages
-créer des paliers de dépenses supplémentaires au-delà de 250 000€
-revaloriser les socles de base
JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine sont prêts à travailler de concert avec la Région pour continuer à améliorer les dispositifs d'aide à l'installation. Ils entendent jouer parfaitement leur rôle de syndicat et être force de propositions, notamment dans le cadre du bilan à mi-parcours de la DNJA prévu pour l’année prochaine.
Des avancées concrètes suite à la MIE :
À la suite des mobilisations agricoles du début de l’année, JA et la FNSEANouvelle-Aquitaine ont appelé les pouvoirs publics à un soutien accru au secteur agricole. En réponse, la Région Nouvelle-Aquitaine a lancé une Mission d'Information et d'Évaluation (MIE) sur ses politiques agricoles et agroalimentaires. Les revendications portées par JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine lors de cette mission ont été entendues, aboutissant à trois évolutions pour le volet « Outil de production » de la DNJA :
Revalorisation de l'aide pour les projets avec herbivores : le montant maximum perçu passe de 22 000 € à 28 300 €.
Création d'une modulation pour les projets avec granivores : le montant maximum perçu pour un projet incluant un atelier de volailles est désormais de 20 500 €, contre 12 000 € auparavant.
Revalorisation de l’aide pour les autres projets : le montant maximum perçu passe de 12 000 € à 14 700 €.
Convaincus de la nécessité d'aller plus loin dans le soutien à l'installation en agriculture, JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine appellent la Région à intensifier son effort et proposent 3 actions prioritaires :
-soutenir uniformément tous les élevages
-créer des paliers de dépenses supplémentaires au-delà de 250 000€
-revaloriser les socles de base
JA et la FNSEA Nouvelle-Aquitaine sont prêts à travailler de concert avec la Région pour continuer à améliorer les dispositifs d'aide à l'installation. Ils entendent jouer parfaitement leur rôle de syndicat et être force de propositions, notamment dans le cadre du bilan à mi-parcours de la DNJA prévu pour l’année prochaine.