Ph Paysud
Le marché du vin, en particulier pour les bordeaux, c'est comme le temps: l'embellie succède aux nuages, et inversement. Ainsi le CIVB (Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) vient-il de souligner les bons chiffres obtenus sur la période 2011/2012. Résultat "brillant" selon le président de l'interprofession Georges Haushalter: ventes en hausses de 6,5% avec 5 650 000HL écoulés (volume auquel il faut ajouter 450 000HL sous la dénomination "vin de France") chiffre d'affaire à l'exportation de 2 milliards d'euros. La moyenne des prix payés aux viticulteurs est en hausse pour les vins rouges se situant à 947€ le tonneau contre 897€ l'an passé. La reprise ne concerne pas cependant les blancs secs, et le marché français du vin toujours à la peine, accuse une régression de 1%. Les vins de bordeaux enregistrent cependant des évolutions positives sur leurs marchés traditionnels, (+11%dans l'UE) de sorte que la progression globale des exportations s'est située à 19% sur les 12 derniers mois. Le marché chinois (583 000Hl) enregistre quant à lui une progression de 60% et représente un quart des volumes exportés. Les derniers mois font cependant ressortir un tassement de l'activité en direction de la Chine, et sur les divers marchés. Aussi le président du CIVB a-t-il prédit, au regard de "la situation difficile" actuelle "des répercussions sur le pouvoir d'achat des ménages".
Ces résultats sont en grande partie dus à la mise en oeuvre du plan Bordeaux Demain dont le déploiement se poursuit, notamment dans le domaine de la coopération viticole, secteur qui en est à la restitution des audits effectués, et semble appelé à mettre en oeuvre, dès septembre, une importante restructuration. Autres chantiers: les projets de développement du secteur des vins rosés, et la relance du clairet (vin rouge léger spécifique à la région ).
Ces résultats sont en grande partie dus à la mise en oeuvre du plan Bordeaux Demain dont le déploiement se poursuit, notamment dans le domaine de la coopération viticole, secteur qui en est à la restitution des audits effectués, et semble appelé à mettre en oeuvre, dès septembre, une importante restructuration. Autres chantiers: les projets de développement du secteur des vins rosés, et la relance du clairet (vin rouge léger spécifique à la région ).
Plantations: appel au négoce de Bernard Farges
Un bilan très positif de la récente Fête du vin est également dressé par l'interprofession: l'évènement a attiré plus de 500 000 visiteurs et l'Ecole du vin de Bordeaux a pu y confirmer son rôle d'éducation des consommateurs du monde entier. Cela sans incident imputable au vin en dépit de la proximité de la Garonne.
Sur ce thème le préfet de la région Aquitaine Patrick Stéfanini devait rappeler "que c'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur accomplit une visite lors de la fête du vin" (cette visite fut imposée par la série de noyades qui, au demeurant, n'avaient rien à voir avec l'évènement ni avec le vin). Il a suggéré aux organisateurs de faire en sorte que pour la prochaine Fête du vin, "ce soit le ministre de l'Agriculture qui accomplisse une visite et non celui de l'Intérieur". Le préfet a conseillé d'élargir le rôle de l'Ecole du Vin, notamment en direction des étudiants et de l'Université, de façon à lutter "contre des consommations de boissons diverses et variées".
Par ailleurs on a pu constater que le débat se crispe à propos des droits de plantation -dont la suppression est programmée par Buxelles- entre viticulture et négoce. Bernard Farges (Syndicat des bordeaux) a demandé aux négociants d'être solidaire de la viticulture dans sa démarche visant à obtenir une régulation européenne. Intervention qui a semblé étonner le représentant de ce négoce Allan Sichel. En fait il est apparu que la profession viticole donne la priorité à un cadre européen alors que le commerce propose une gestion régionale des droits de plantation arguant "de l'échec du système européen".
G.G.
Sur ce thème le préfet de la région Aquitaine Patrick Stéfanini devait rappeler "que c'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur accomplit une visite lors de la fête du vin" (cette visite fut imposée par la série de noyades qui, au demeurant, n'avaient rien à voir avec l'évènement ni avec le vin). Il a suggéré aux organisateurs de faire en sorte que pour la prochaine Fête du vin, "ce soit le ministre de l'Agriculture qui accomplisse une visite et non celui de l'Intérieur". Le préfet a conseillé d'élargir le rôle de l'Ecole du Vin, notamment en direction des étudiants et de l'Université, de façon à lutter "contre des consommations de boissons diverses et variées".
Par ailleurs on a pu constater que le débat se crispe à propos des droits de plantation -dont la suppression est programmée par Buxelles- entre viticulture et négoce. Bernard Farges (Syndicat des bordeaux) a demandé aux négociants d'être solidaire de la viticulture dans sa démarche visant à obtenir une régulation européenne. Intervention qui a semblé étonner le représentant de ce négoce Allan Sichel. En fait il est apparu que la profession viticole donne la priorité à un cadre européen alors que le commerce propose une gestion régionale des droits de plantation arguant "de l'échec du système européen".
G.G.