Pierre Goguet,président, et à sa droite, Dominique Babin, directeur général (Ph Paysud)
Pauvre France, pauvre gouvernement contraint de prendre l'argent là où il est! C'est ainsi que l'on verra un gouvernement socialiste censé veiller à la justice sociale, au juste partage des richesses et des soutiens, pousser les chambres de commerce et d'industrie à "marchandiser" leurs services, et à délaisser leur mission de service public. Pour survivre. Mais on sait déjà qu'elles ne subsisteront pas toutes. La nouvelle ponction sur leurs ressources que s'apprête à leur infliger le gouvernement, pourrait bien en asphyxier certaines, celles qui dépendent trop des recettes fiscales. Paradoxe:celles qui ont fait trop de réserves, par un subtil mécanisme, se verront, aussi, privées de leur pactole. Cela pourrait être le cas de la CCI de Libourne. Donc, comme le souhaite Emmanuel Macron, cela pousse à la réorganisation. On devrait donc assister à des regroupements (guère amorcés en Aquitaine) si ce n'est à des disparitions.
Dans un premier temps ce sera en tout cas une révision des dépenses et une compression sur les effectifs. Si, à terme, l'impact peut être amorti, les chambres de commerce prévoient la disparition, sous diverses formes, de 7 000 emplois. La CCI de Bordeaux, bien que dépendante seulement pour un tiers de ces "recettes fléchées", prévoit la disparition -par le jeu des départs à la retraite et des CCD non renouvelés- d'une cinquantaine d'emplois. C'est ce que vient de laisser entendre son président, Pierre Goguet au cours d'une conférence de presse. La CCIB a alerté les parlementaire sur la situation qui est faite à l'institution, mais un seul a manifesté de l'intérêt à l'égard du problème. Les élus sont invités à une prochaine rencontre. Toutefois la CCIB ne semble pas attendre de miracles puisqu'elle se prépare à ces temps difficiles.
Dans un premier temps ce sera en tout cas une révision des dépenses et une compression sur les effectifs. Si, à terme, l'impact peut être amorti, les chambres de commerce prévoient la disparition, sous diverses formes, de 7 000 emplois. La CCI de Bordeaux, bien que dépendante seulement pour un tiers de ces "recettes fléchées", prévoit la disparition -par le jeu des départs à la retraite et des CCD non renouvelés- d'une cinquantaine d'emplois. C'est ce que vient de laisser entendre son président, Pierre Goguet au cours d'une conférence de presse. La CCIB a alerté les parlementaire sur la situation qui est faite à l'institution, mais un seul a manifesté de l'intérêt à l'égard du problème. Les élus sont invités à une prochaine rencontre. Toutefois la CCIB ne semble pas attendre de miracles puisqu'elle se prépare à ces temps difficiles.
Nouvelles directions...
Comme toutes les institutions consulaires, elle a subi une baisse de la ressource fiscale de 25% entre 2012 et 2014, et celle-ci atteindra 37% entre 2014 et 2017. En deux ans, les chambres de commerce auront contribué au budget de l'Etat, une fois pour 170 millions d'euros, et une autre pour 500 millions. Pour la CCIB 10 millions en moins sur un budget de 50 millions d'euros. Le budget de la CCIB 2014 s'annonce déjà déficitaire de plus d'un million d'euros, et en 2015 ce ne sera pas mieux. Les responsables consulaires étudient donc les moyens de faire face. Parmi ceux-ci figure en premier lieu une plus grande orientation vers des prestations payantes, et une offre de nouvelles activités, voire des partenariats. L'un d'entre eux est à l'étude avec la Poste, les deux institutions s'étant découvert des intérêts communs.
Cependant, pour ce qui est des services facturables, actuels ou nouveaux, comme l'a remarqué Pierre Goguet, la chambre de commerce et d'industrie va parfois se retrouver en concurrence avec le secteur privé. L'orientation implique également la présence de personnel compétent. D'où la question de la formation. La sous-tratiance n'est pas, non plus, à exclure. La mutualisation est également à l'ordre du jour. Premier pas dans cette direction: la CCIB invite prochainement en réunion les 17 chambres et les deux compagnies régionales de la future grande Aquitaine. Objectif: tenter de définir quel est le bon niveau régional, voir quel peut être le rôle de la métropole bordelaise, étudier la répartition des rôles. L'agroalimentaire pourrait, par exemple, revenir au Lot-et-Garonne grâce à son Agropôle...
Gilbert Garrouty
Cependant, pour ce qui est des services facturables, actuels ou nouveaux, comme l'a remarqué Pierre Goguet, la chambre de commerce et d'industrie va parfois se retrouver en concurrence avec le secteur privé. L'orientation implique également la présence de personnel compétent. D'où la question de la formation. La sous-tratiance n'est pas, non plus, à exclure. La mutualisation est également à l'ordre du jour. Premier pas dans cette direction: la CCIB invite prochainement en réunion les 17 chambres et les deux compagnies régionales de la future grande Aquitaine. Objectif: tenter de définir quel est le bon niveau régional, voir quel peut être le rôle de la métropole bordelaise, étudier la répartition des rôles. L'agroalimentaire pourrait, par exemple, revenir au Lot-et-Garonne grâce à son Agropôle...
Gilbert Garrouty