Une intervention de JM Cavada (ph Paysud)
Le mérite de grands shows, comme la journée de l'économie aquitaine, la 9e du genre, qui se déroulait dans la banlieue bordelaise, à Gradignan, est outre les contacts,"d'indiquer le chemin " aux chefs d'entreprises et aux divers décideurs. Il n'y aura pas eu de miracle une fois de plus, mais en économie ils sont rares, et les directions avancées sont connues depuis belle lurette:plus d'espace libre, que ce soit à travers les grandes régions, la coopération interrégionale, l'Europe,et le monde. Bien que politique et économie ne fassent pas toujours bon ménage, ce sont les interventions du président de la région Aquitaine Alain Rousset et du député européen Jean-Marie Cavada qui auront marqué cette journée. Davantage en tout cas que le travail "en ruche" de la matinée -souvent jugé trop court-et les idées qui ont pu s'en extraire.
En revanche les tables rondes de l'après-midi ont mis en avant le dynamisme de certaines filières, et la créativité de certaines entreprises, comme celles qui se spécialisent dans les drones, ou la couverture végétale en matière de construction. La difficulté est cependant d'organiser la coopération interrégionale au niveau européen, en particulier avec le Pays Basque espagnol. L'idée de la création d'une euro-université a tout de même été exprimée. Les chefs d'entreprise, comme l'a dit Emeric d'Arcimoles (groupe Safran) "ont avant tout besoin de business" et non de bla-bla. Il est maintenant temps de passer aux actes. Une pierre dans le jardin des "politiques qui passent alors que l'entreprise reste". Il suffit à ses yeux que les élus et l'administration préparent le terrain. Mais Euskadi a un budget de 9 milliards d'euros et l'Aquitaine de guère plus d'un milliard!
En revanche les tables rondes de l'après-midi ont mis en avant le dynamisme de certaines filières, et la créativité de certaines entreprises, comme celles qui se spécialisent dans les drones, ou la couverture végétale en matière de construction. La difficulté est cependant d'organiser la coopération interrégionale au niveau européen, en particulier avec le Pays Basque espagnol. L'idée de la création d'une euro-université a tout de même été exprimée. Les chefs d'entreprise, comme l'a dit Emeric d'Arcimoles (groupe Safran) "ont avant tout besoin de business" et non de bla-bla. Il est maintenant temps de passer aux actes. Une pierre dans le jardin des "politiques qui passent alors que l'entreprise reste". Il suffit à ses yeux que les élus et l'administration préparent le terrain. Mais Euskadi a un budget de 9 milliards d'euros et l'Aquitaine de guère plus d'un milliard!
Un train pour San Sebastian
Régions françaises trop petites, survivance du centralisme jacobin, ont été plusieurs fois montrés du doigt. Alain Rousset a même donné quelques indications sur le bras de fer qu'il a engagé avec l'administration de Bercy à propos de la future BPI qui pourrait être régionalisée et construite sur le modèle du Crédit Agricole. L'idée semble toutefois se heurter à de fortes résistances administratives. Mais une fois de plus le système allemand est montré en exemple. Alain Rousset devait donc prononcer un plaidoyer pour plus de pouvoir aux régions. Celles-ci vont notamment gérer les fonds européens en 2013, et elles veulent être aux commandes dans d'autres domaines, notamment celui de l'emploi. "La décentralisation c'est mettre un pilote dans l'avion des politiques territoriales" a-t-il affirmé. Il estime que le but sera atteint "lorsque les manifestations ne se dérouleront plus devant la préfecture, mais devant la Région".
Sur un plan plus concret, le président de l'Aquitaine a appelé à la vigilance à propos de la LGV Sud-Europe, et souligné l'intérêt de celle-ci notamment pour le flux de touristes espagnols en France. Ceux-ci ont déjà accédé au deuxième rang des visiteurs étrangers en Périgord. Autre sujet: à ses yeux il est urgent de relier par fer Bayonne et San Sebastain. A cet effet il a indiqué qu'un accord a été conclu pour la construction d'un deuxième rail qui permettra aux trains aquitains de desservir la ville espagnole (le chemin de fer ibérique n'est pas aux mêmes dimensions). Alain Rousset a par ailleurs souligné la réussite d'Aérocampus et annoncé qu'il propose à Vincent Peillon la création d'un lycée franco-allemand spécialisé dans la maintenance.
On aura pu constater qu'Alain Rousset et Jean-Marie Cavada ont la même vision de la construction politique: des régions dans l' Europe, le rôle de l'Etat français étant limité à quelques fonctions régaliennes. Le second qui est président du Mouvement Européen France, tire un trait sur les départements, et veut plus d'Europe, avec une construction fédérale, des "délégations de souveraineté". A ses yeux l'euro est utile, "il n'a pas fait monter les prix". "Le rôle des gouvernements n'est pas de mettre de l'huile sur le feu, mais de de jouer un rôle historique dans la construction européenne". Les régions sont, selon Jean-Marie Cavada , la vitrine de cette Europe. Et de citer en exemple l'autre côté des Pyrénées. Il ne semble pas savoir que l''Espagne est l'un des Etats de l'Union Européenne qui se portent le moins bien.....
G.G.
Sur un plan plus concret, le président de l'Aquitaine a appelé à la vigilance à propos de la LGV Sud-Europe, et souligné l'intérêt de celle-ci notamment pour le flux de touristes espagnols en France. Ceux-ci ont déjà accédé au deuxième rang des visiteurs étrangers en Périgord. Autre sujet: à ses yeux il est urgent de relier par fer Bayonne et San Sebastain. A cet effet il a indiqué qu'un accord a été conclu pour la construction d'un deuxième rail qui permettra aux trains aquitains de desservir la ville espagnole (le chemin de fer ibérique n'est pas aux mêmes dimensions). Alain Rousset a par ailleurs souligné la réussite d'Aérocampus et annoncé qu'il propose à Vincent Peillon la création d'un lycée franco-allemand spécialisé dans la maintenance.
On aura pu constater qu'Alain Rousset et Jean-Marie Cavada ont la même vision de la construction politique: des régions dans l' Europe, le rôle de l'Etat français étant limité à quelques fonctions régaliennes. Le second qui est président du Mouvement Européen France, tire un trait sur les départements, et veut plus d'Europe, avec une construction fédérale, des "délégations de souveraineté". A ses yeux l'euro est utile, "il n'a pas fait monter les prix". "Le rôle des gouvernements n'est pas de mettre de l'huile sur le feu, mais de de jouer un rôle historique dans la construction européenne". Les régions sont, selon Jean-Marie Cavada , la vitrine de cette Europe. Et de citer en exemple l'autre côté des Pyrénées. Il ne semble pas savoir que l''Espagne est l'un des Etats de l'Union Européenne qui se portent le moins bien.....
G.G.