MM. Praud, Berckmans,Verschave (ph Paysud)
L'économie aquitaine se prépare à accentuer son virage vers le "vert". Effet de mode, impératifs stratégiques, et contraintes règlementaires y incitent plus que jamais. S'agit-il d'un mouvement durable, ou d'un contexte qui risque de s'évanouir devant le caractère têtu des faits économiques? L'avenir le dira. En tout cas, les trois assemblées consulaires d'Aquitaine- CRCI, Métiers et Agriculture- indiquent une fois de plus la direction à l'heure de la rentrée à travers une journée d'information ouverte à tous les décideurs, au Théâtre des Quatre des Quatre Saisons à Gradignan, en Gironde. Ce sera la 7e édition du genre. Thème: "L'économie verte en Aquitaine, bâtir une nouvelle croissance". L'affaire concerne sans doute davantage l'artisanat, le commerce, et l'industrie, puisque l'agriculture n'était pas représentée à la conférence de presse qui avait lieu à l'Ecoparc de Blanquefort, dans le locaux du CDPEA (Centre d'Accompagnement des Professionnels pour la Construction Durable et la Performance Energétique des bâtiments). Jean-Marie Berckmans (CRCI), Maurice Praud (Chambre des Métiers), ainsi que Jérôme Verschave qui représentait Alain Rousset y ont souligné l'enjeu de cette journée qui comportera des ateliers de réflexion, des témoignages, et des interventions d'experts tels que Philippe Jurgensen, ancien PDG de l'ANVAR, Henri Nallet ancien ministre de l'Agriculture, consultant international, Pierre-Yves Le Borgn' (First Solar), Philippe Dessertine, économiste.
Face à la grisaille...
L'Aquitaine est déjà bien engagée dans l'économie verte puisque la Région a déjà recensé plus d'un millier d'emplois dans ce secteur ce qui la place en position de tête au plan national. Plusieurs dizaines d'entreprises, comme le rappelait le président de la CRCI, exercent déjà des activités dans ce secteur, et il existe diverses perspectives d'implantation ou de développement, le dernier exemple étant le projet German-Pellets qui se heurte cependant à un problème de terrain que l'on soupçonne de contenir des éléments radioactifs, au Port de Bayonne. Le secteur photovoltaïque parait lui-aussi voué à un bel avenir, et Jean-Marie Berckmans a estimé que l'Aquitaine pourrait produire de la sorte toute l'énergie nécessaire à son éclairage. Ce qui le conduisait à déplorer les contradictions des politiques publiques en la matière. Si par certains côtés on encourage, par d'autres on freine..."Nous demandons une logique de croissance verte avec des mesures stables". L'artisanat comme le soulignait Maurice Praud entend lui-aussi s'impliquer dans ces activités, notamment au niveau de l'entretien et de la réparation. Il table aussi sur la mise en place de son pôle d'innovation qui doit être opérationnel et labellisé en 2012.
En tout cas, qu'elle soit verte, rose ou d'une autre couleur, l'économie en Aquitaine a bien besoin d'un second souffle. En effet, les éléments de conjoncture cités par Jean-Marie Berckmans sont pluôt gris pour le premier semestre 2010. Si la création d'entreprise progresse de 5,8% c'est grâce à l'auto-entreprise que personne, sauf les intéressés, semble apprécier. Pour les autres formes, c'est seulement le maintien. Le nombre de défaillance d'entreprises est stable lui-aussi. Le taux de chômage atteint, lui, 9,4% contre 8,5% en 2009. Seuls signes encourageants: la reprise de l'exportation et une hausse de 6, 4% du recours à l'interim ce qui peut laisse présager d'une reprise de l'embauche..
En tout cas, qu'elle soit verte, rose ou d'une autre couleur, l'économie en Aquitaine a bien besoin d'un second souffle. En effet, les éléments de conjoncture cités par Jean-Marie Berckmans sont pluôt gris pour le premier semestre 2010. Si la création d'entreprise progresse de 5,8% c'est grâce à l'auto-entreprise que personne, sauf les intéressés, semble apprécier. Pour les autres formes, c'est seulement le maintien. Le nombre de défaillance d'entreprises est stable lui-aussi. Le taux de chômage atteint, lui, 9,4% contre 8,5% en 2009. Seuls signes encourageants: la reprise de l'exportation et une hausse de 6, 4% du recours à l'interim ce qui peut laisse présager d'une reprise de l'embauche..