Bernard Artigue:"hold-up sur les chambres"
La Gironde vient de prendre une tournure jacobine, ce jour, zone d'activités de Mazères, prés de Langon, où se tenait une session de la chambre d'agriculture du département, suivie de l'inauguration de la Maison des Entreprises, de l'Agriculture et de la Forêt du Sud Gironde, en présence du préfet de la région Aquitaine Michel Delpuech, du président du Conseil général Philippe Madrelle, et de Gilles Savary, député PS.
C'est tout d'abord le président de la chambre d'agriculture, Bernard Artigue, qui, dans son tour d'horizon qui suivait le débat sur les questions d'actualité, s'est vigoureusement élevé contre les mesures budgétaires pouvant être imposées aux chambres par le gouvernement. Il est envisagé, en effet, une baisse des recettes d'imposition de 2% pendant trois ans (6% au total), ainsi qu'un prélèvement de 100 millions d'euros sur les fonds propres des chambres; "Pour notre chambre d'agriculture, cela représenterait un hold-up sur notre fonds de roulement de 1,1 million d'€.... L'addition s'élèverait au total à 1,5 million d'euros, le tout, soit-disant, pour redonner de la compétitivité à nos exploitations agricoles alors que cela ne représente qu'une économie de 4€ à l'ha". Le président de la chambre d'agriculture de la Gironde, qui a rappelé qu'elle est, comme ses semblables, formées par des élus issus du suffrage direct, a posé la question de "savoir si on veut encore des chambres d'agriculture". Il voit dans cette opération présentée comme nécessaire pour redresser les comptes publics "une tromperie". Et vouloir amputer les services apportés par les chambres d'agriculture aurait, à ses yeux, de lourdes conséquences.
C'est tout d'abord le président de la chambre d'agriculture, Bernard Artigue, qui, dans son tour d'horizon qui suivait le débat sur les questions d'actualité, s'est vigoureusement élevé contre les mesures budgétaires pouvant être imposées aux chambres par le gouvernement. Il est envisagé, en effet, une baisse des recettes d'imposition de 2% pendant trois ans (6% au total), ainsi qu'un prélèvement de 100 millions d'euros sur les fonds propres des chambres; "Pour notre chambre d'agriculture, cela représenterait un hold-up sur notre fonds de roulement de 1,1 million d'€.... L'addition s'élèverait au total à 1,5 million d'euros, le tout, soit-disant, pour redonner de la compétitivité à nos exploitations agricoles alors que cela ne représente qu'une économie de 4€ à l'ha". Le président de la chambre d'agriculture de la Gironde, qui a rappelé qu'elle est, comme ses semblables, formées par des élus issus du suffrage direct, a posé la question de "savoir si on veut encore des chambres d'agriculture". Il voit dans cette opération présentée comme nécessaire pour redresser les comptes publics "une tromperie". Et vouloir amputer les services apportés par les chambres d'agriculture aurait, à ses yeux, de lourdes conséquences.
Plaidoyer pour le département
Le président de la chambre d'agriculture craint également que la réforme territoriale annoncée "impacte fortement" le secteur. Rejoignant la position sur le sujet de Philippe Madrelle, Bernard Artigue déclarait "j'estime que le département demeure une entité géographique pertinente et constitue un territoire de projet et de développement cohérent, notamment pour l'agriculture et les territoires ruraux". Il ajoutait que si la profession comprend la nécessité de clarifier les compétences, elle n'est pas favorable à la suppression de la clause de compétence générale des conseils généraux. Aussi bien le président de la chambre d'agriculture que celui du conseil général de la Gironde devaient souligner l'intérêt des conventions, coopérations, aides mises en oeuvre au niveau départemental.
Pour sa part Philippe Madrelle -qui,comme on le sait, a pris dès le début ses distances avec le projet gouvernemental de suppression des conseils généraux- a affirmé une nouvelle vois avec force son attachement au département. "Réformer, ce n'est pas casser ce qui marche bien, a-t-il notamment déclaré. Vous pouvez compter sur moi pour défendre l'échelon départemental". Le sénateur, président du conseil général de la Gironde, craint notamment pour le financement de l'action sociale. "Qui va payer?L'intercommunalité?". Philippe Madrelle relativise la question de la taille des régions (beaucoup sont plus petites que les nôtres en Allemagne, Espagne, Italie) et du légendaire "millefeuille". Il craint qu'en lui enlevant des feuilles on enlève aussi la crème, ce qui ne serait pas sans conséquences pour les territoires ruraux.....
G.G.
Pour sa part Philippe Madrelle -qui,comme on le sait, a pris dès le début ses distances avec le projet gouvernemental de suppression des conseils généraux- a affirmé une nouvelle vois avec force son attachement au département. "Réformer, ce n'est pas casser ce qui marche bien, a-t-il notamment déclaré. Vous pouvez compter sur moi pour défendre l'échelon départemental". Le sénateur, président du conseil général de la Gironde, craint notamment pour le financement de l'action sociale. "Qui va payer?L'intercommunalité?". Philippe Madrelle relativise la question de la taille des régions (beaucoup sont plus petites que les nôtres en Allemagne, Espagne, Italie) et du légendaire "millefeuille". Il craint qu'en lui enlevant des feuilles on enlève aussi la crème, ce qui ne serait pas sans conséquences pour les territoires ruraux.....
G.G.