Commentaires et présentation (montage Paysud)
La ministre de la culture et ses services tentent actuellement d'imposer aux opéras nationaux des orientations, voire des dirigeants (tes) conformes à leur conception de l'art lyrique, ou du celui du théâtre. On en sait quelque chose par exemple à l'Opéra de Paris, ou du côté de Montpellier. On pouvait donc penser qu'un récent article du journal Sud-Ouest, mettant en lumière des observations et des critiques exprimées dans un rapport d'inspection du ministère de la Culture avait pu être inspiré, ou entraîné, par une telle stratégie officielle. Mais il ne semble pas que ce soit le cas. D'ailleurs on peut se demander au nom de quoi un ministère entendrait imposer des choix artistiques. N'est-on pas assez "grand" dans le salles des régions arborant le label "national" pour s'autodéterminer en fonction des artistes disponibles et des goûts du public local?
Il est notamment reproché à l'Opéra National de Bordeaux de ne pas prendre suffisamment de risques en matière de création et de programmation. contemporaine A juste titre son directeur Thierry Fouquet préfère cependant les salles bien garnies aux oeuvres actuelles qui comblent d'aise leurs auteurs, et peut-être l'administration de la culture, mais font des flops. Leurs défauts ne sont pas d'être contemporaines, mais bien souvent, de ne pas apporter le plaisir auditif ou visuel espéré. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à chercher l'oiseau rare...
Bref, tout ceci est tout de même une tempête dans un verre d'eau. Lors de la présentation de la programmation 2013-2014 de l'Opéra National de Bordeaux, Alain Juppé ne pouvait toutefois passer sous silence les deux pages consacrées au sujet par le quotidien régional. Le maire de Bordeaux qui n'en est pas à sa première critique à l'égard du journal n'a pas mâché ses mots: "c'est un article scandaleux et biaisé. De plus du réchauffé puisque le rapport date d'un an." Pour le maire de Bordeaux l'opéra a maintenant tenu compte des observations formulées, et il a souligné que le label national n'a jamais été remis en question, et qu'une nouvelle convention est sur le point d'être signée avec l'Etat. Il devait citer plusieurs extraits élogieux de ce texte , notamment que "l'opéra constitue un pôle d'excellence dont il faut assurer la continuité". "Ce rapport, ajoutait Alain Juppé, est positif quand on le lit avec des lunettes non colorées"
Il est notamment reproché à l'Opéra National de Bordeaux de ne pas prendre suffisamment de risques en matière de création et de programmation. contemporaine A juste titre son directeur Thierry Fouquet préfère cependant les salles bien garnies aux oeuvres actuelles qui comblent d'aise leurs auteurs, et peut-être l'administration de la culture, mais font des flops. Leurs défauts ne sont pas d'être contemporaines, mais bien souvent, de ne pas apporter le plaisir auditif ou visuel espéré. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à chercher l'oiseau rare...
Bref, tout ceci est tout de même une tempête dans un verre d'eau. Lors de la présentation de la programmation 2013-2014 de l'Opéra National de Bordeaux, Alain Juppé ne pouvait toutefois passer sous silence les deux pages consacrées au sujet par le quotidien régional. Le maire de Bordeaux qui n'en est pas à sa première critique à l'égard du journal n'a pas mâché ses mots: "c'est un article scandaleux et biaisé. De plus du réchauffé puisque le rapport date d'un an." Pour le maire de Bordeaux l'opéra a maintenant tenu compte des observations formulées, et il a souligné que le label national n'a jamais été remis en question, et qu'une nouvelle convention est sur le point d'être signée avec l'Etat. Il devait citer plusieurs extraits élogieux de ce texte , notamment que "l'opéra constitue un pôle d'excellence dont il faut assurer la continuité". "Ce rapport, ajoutait Alain Juppé, est positif quand on le lit avec des lunettes non colorées"
Paul Daniel:débuts avec Purcell
La nouvelles saison de l'Opéra National de Bordeaux offre un bon équilibre entre des oeuvres réputées et la nouveauté. Elle est marquée par l'arrivée du nouveau directeur musical de l'ONBA, Paul Daniel, qui doit succéder à Kwamé Ryan à la fin du mois de juin. Comme tout bon Britannique, celui-ci qui s'exprime en français, mais non sans accent, ne manque pas d'humour, et il en a fait preuve d'entrée devant journalistes et invités:"je viens du pays sans musique et sans mes mots de français!" Mais c'était sans doute pour mieux faire accepter un patriotisme qu'il ne renie pas:son premier concert donné à l'Auditorium sera une oeuvre d'Henry Purcell " Music for the Funerals of Queen Mary". Paul Daniel a été directeur musical de l'English National Opéra à Londres de 1997 à 2005, puis chef principal du West Australian Symphony Orchestra, ainsi que directeur musical du Real Filharmonia de Galicia à Saint-Jacques de Compostelle. On l'a déjà vu diriger l'ONBA à Bordeaux (en 2006, Britten, Beethoven, Nielsen) et en 2011 avec Gautier Capuçon dans le Concerto d'Edward Elgar. Paul Daniel prévoit de diriger dans un proche avenir trois opéras à Bordeaux. Il entend aussi transporter la musique dans de nouveaux lieux (hôpitaux,écoles, etc.) favoriser la rencontre entre les musiciens et le public... La direction de l'Opéra National de Bordeaux lui donne pour mission de renforcer la place de l'ONBA parmi les orchestres les plus réputés.
Création en série, Chamayou artiste associé
La saison 2013-204 sera marquée par des créations dans toutes les disciplines artistiques :
-création de deux chorégraphies signées Carolyn Carlson et Richard Wherlock… création lyriques avec la Lettre des sables de Christian Lauba et Daniel Mesguich… mais également par les nouvelles productions Le Château de Barbe-Bleue (2ème opéra donné à l’auditorium) et Anna Bolena,
- la présence de Bertrand Chamayou, artiste associé pour la saison,
- quatre soirées exceptionnelles consacrées à la chorégraphe allemande Pina Bausch,
-le bicentenaire de la naissance de Wagner, avec deux concerts exceptionnels qui lui seront dédiés, et placés sous la direction de Paul Daniel,
-une forte empreinte de la musique baroque : Les Indes galantes, Castor et Pollux, un récital de clavecin de Christophe Rousset, le pasticcio Duello amoroso autour d’Haendel avec Nathalie Stutzmann, la Messe en si mineur de Bach, le récital de Max Emanuel Cencic…
- le lancement d’un cycle symphonique dédié à Chostakovitch, l’invitation du Cape Town Opera pour Porgy and Bess
Côté opéra il faut signaler une co-production d'Otello de Verdi (dès le 21 novembre) ou encore Anna Bolena de Donizetti (dès le 27 mai)
G.G.
-création de deux chorégraphies signées Carolyn Carlson et Richard Wherlock… création lyriques avec la Lettre des sables de Christian Lauba et Daniel Mesguich… mais également par les nouvelles productions Le Château de Barbe-Bleue (2ème opéra donné à l’auditorium) et Anna Bolena,
- la présence de Bertrand Chamayou, artiste associé pour la saison,
- quatre soirées exceptionnelles consacrées à la chorégraphe allemande Pina Bausch,
-le bicentenaire de la naissance de Wagner, avec deux concerts exceptionnels qui lui seront dédiés, et placés sous la direction de Paul Daniel,
-une forte empreinte de la musique baroque : Les Indes galantes, Castor et Pollux, un récital de clavecin de Christophe Rousset, le pasticcio Duello amoroso autour d’Haendel avec Nathalie Stutzmann, la Messe en si mineur de Bach, le récital de Max Emanuel Cencic…
- le lancement d’un cycle symphonique dédié à Chostakovitch, l’invitation du Cape Town Opera pour Porgy and Bess
Côté opéra il faut signaler une co-production d'Otello de Verdi (dès le 21 novembre) ou encore Anna Bolena de Donizetti (dès le 27 mai)
G.G.